Lutte contre la corruption : des interpellations et gardes à vue en sérieMardi 9 Janvier 2018 - 15:30 « Dans notre pays, aucune disposition n’interdit aux procureurs de la République, de se saisir des dossiers délictueux, y compris ceux portant sur des crimes économiques », lançait le président de la République lors de son message sur l’état de la nation, le 30 décembre. Ceci expliquant sans doute cela, la justice a, semble-t-il, décidé de frapper. Difficile de ne pas se pencher sur les rumeurs plus ou moins soutenues, mais finalement aussi des informations qui émanent de milieux informés à Brazzaville sur la multiplication des interpellations au sein de l’administration publique. Au menu de celles-ci, des soupçons de détournement de deniers publics dont la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude s’était faite l’écho dans un rapport étayé il y a quelques semaines. Emboîtant le pas à ces dénonciations, le procureur de la République, André Gakala Oko, avait, en date du 28 décembre, instruit la direction de la surveillance du territoire d’initier des enquêtes sur les dossiers les plus en vue, à savoir le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville et d’autres entités relevant du ministère de la Santé et de la population, principalement la Centrale d’achat des médicaments. C’est évidemment dans ces établissements, insiste-t-on, que le travail des hommes de la Surveillance du territoire a commencé. A la clé, des interpellations, relaxes, mais aussi des gardes à vue prononcées. Il reste que les noms des mis en cause, couverts par le secret de l’enquête et la présomption d’innocence, ne sont pas communiqués. Ce qui fait grossir davantage les rumeurs. Néanmoins, quelque chose bouge du côté de la justice. Les Dépêches de Brazzaville Notification:Non |