Lutte contre Ébola : des milliers de vaccins expérimentaux seront disponibles début 2015

Lundi 29 Septembre 2014 - 16:11

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Alors que certains pays de l’Afrique de l’Ouest envisagent d’autoriser à nouveau les vols avec les pays affectés par l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ébola, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la disponibilité de milliers vaccins expérimentaux au début de l'année prochaine.

Mis au point par  les sociétés pharmaceutiques britannique GlaxoSmithKline et américaine NewLink Genetic, ces vaccins, environ 10.000 doses, seront mis à la disposition des pays touchés même si l’on ne sait pas encore s’ils vont marcher.

Pour ce qui est du sérum expérimental qui a déjà été administré à plusieurs personnes infectées par le virus, l’OMS précise que ses stocks sont épuisés et seulement quelques centaines de doses devraient être disponibles d’ici la fin de l’année.

Malgré l’annonce des vaccins développés par les sociétés britannique et américaine, la communauté internationale se prépare toujours avant d’intervenir efficacement. C’est le cas de l’Union européenne qui semble toujours à l’étape de la coordination de son aide, et qui a déjà annoncé une contribution de 150 millions d’euros, dont les États membres ont commencé à compléter. Ceci, même si des organisations humanitaires européennes sont déjà très actives sur le terrain.

De son côté, Cuba a promis d’augmenter l’effectif de ses médecins et infirmiers qui seront envoyés en Afrique de l’Ouest. D’après des sources concordantes, le premier contingent chinois dépêché sur place ne sera au complet que début octobre.

Les pays touchés souhaitent que  l’aide parvienne plus rapidement. Leurs dirigeants craignent que les populations se retournent contre eux à force d’attendre et de ne rien obtenir à temps. Pour le moment, l’aide déjà reçue en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone est surtout sous forme de matériel sanitaire : laboratoire mobile, tentes, gants ou encore blousses. Certains pays et organisations ont envoyé des personnels soignants et des missions dans la région où sévit l’épidémie. Il s’agit, entre autres, de l’OMS, de Médecins sans frontières, des Centres américains de contrôle des maladies, de la France, de l’Allemagne, de la Chine et de l’Union africaine. Mais le matériel disponible reste largement insuffisant pour endiguer l’épidémie.

Pour juguler le fléau lié au virus Ébola, l’ONU estime avoir besoin de près d'un milliard de dollars sur une période de six mois. Elle s’attend aussi à créer un fonds pour recueillir les contributions des gouvernements d’autant que, selon le secrétaire général des Nations unies, « la progression de la maladie va plus vite que la réponse » et que le nombre de cas double toutes les trois semaines.

Le Dr David Nabarro, coordinateur de l’ONU pour Ébola, a prévenu qu’il faudrait que la réponse de la communauté internationale soit « vingt fois plus forte qu’elle ne l’est en ce moment », pour stopper la « progression exponentielle » de l'épidémie. Le virus Ébola est apparu en Afrique de l’Ouest, en janvier 2014, en Guinée, avant de se propager au Liberia et en Sierra Leone. À ce jour, la maladie a fait plus de 2 400 morts, selon les derniers chiffres de l’OMS.

 

Nestor N'Gampoula