Lutte contre Ebola : 10 millions de dollars pour renforcer les structures sanitaires dans les pays les moins touchés

Vendredi 4 Juillet 2014 - 12:10

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À l’issue du sommet consacré à l’épidémie d’Ebola qui s’est tenu du 2 au 3 juillet à Accra, au Ghana, les ministres de la Santé d’Afrique de l’Ouest se sont accordés sur la mise en place d’une série d’actions prioritaires de riposte à la propagation de la maladie

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’ampleur de l’épidémie est sans précédent. Au total, plus de sept cent cinquante cas ont été enregistrés depuis mars 2014 pour quatre cent cinquante-cinq décès, dans les trois pays de la région touchés, à savoir la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria.

« La situation actuelle constitue une menace grave pour tous les pays de la région et au-delà », ont indiqué les ministres qui ont appelé à une action immédiate. Ils ont également exprimé leur préoccupation sur l’impact social et économique négatif de l’épidémie, soulignant « le besoin d’actions coordonnées par toutes les parties prenantes, la nécessité d'un leadership national, d’un renforcement de la collaboration transfrontalière et de la participation des communautés à la riposte ».

Outre les efforts déployés pour lutter contre l’épidémie, les ministres ont estimé qu’un certain nombre de lacunes et de défis devaient être relevés en matière de coordination, de financement, de communication, de collaboration transfrontalière, de logistique, de contrôle des infections, de participation des communautés et de recherche.

Pour sa part, le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Luis Sambo, a félicité les ministres pour avoir adopté une stratégie inter-pays pour lutter contre cette épidémie. « Il est temps de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la souffrance et la mort causée par la maladie à virus Ebola et empêcher sa propagation », a-t-il déclaré.

L’épidémie va durer plusieurs mois 

La grave épidémie de fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l’Ouest va durer « plusieurs mois », a indiqué le sous-directeur général en charge de la Sécurité sanitaire à l’OMS, Keiji Fukuda, à l’issue du sommet consacré à cette crise sanitaire.

Cependant, il s’est montré optimiste quant à un possible arrêt de l’épidémie. « Ce genre d'épidémie, ce genre de virus peuvent être stoppés. Il ne s'agit pas d'une situation unique — nous y avons déjà été confrontés plusieurs fois —, je pense donc que nous pouvons y faire face. Il s'agit néanmoins de l'épidémie d'Ebola la plus complexe, parce qu'elle se développe en même temps dans les milieux urbains et ruraux », a-t-il ajouté.

L’OMS a promis de mettre en place un centre de contrôle régional en Guinée qui agira comme plate-forme de coordination pour consolider et harmoniser le soutien technique aux pays d’Afrique de l’Ouest par les principaux partenaires et pour aider à mobiliser des ressources. Les délégués ont également souligné qu’il était important que soit mené un effort international afin d’intensifier la recherche sur les maladies à virus Ebola et sur d’autres fièvres hémorragiques.

Le virus Ebola, dont la mortalité a galopé jusqu’à 90%, provoque des fièvres hémorragiques, suivies de vomissements et de diarrhées. Actuellement, il n’existe pas encore de traitement ni de vaccin contre cette maladie.

Yvette Reine Nzaba