Lutte contre Boko Haram : l’ONU invite les Etats africains à être vigilants et unis

Jeudi 8 Décembre 2016 - 13:30

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Inquiet de la recrudescence  d' actes d’insécurité perpétrés par le groupe Boko Haram et l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) en Afrique, le représentant spécial par intérim du secrétaire général de l’ONU pour l'Afrique centrale, François Lounceny Fall a invité, le 7 décembre, les pays africains à faire preuve d’unité, de vigilance et de détermination afin de coaliser leurs actions dans la lutte contre ce phénomène.  

A la faveur de la réunion du conseil de sécurité des Nations unies  et présentant le dernier rapport du secrétaire général relatif à la situation sécuritaire en Afrique centrale et sur les activités du Bureau régional des Nations unies pour l'Afrique centrale (Brenuac),  François Lounceny Fall  a évoqué que,  les activités de Boko Haram influent négativement sur la sécurité régionale, tout en reconnaissant que sa capacité à semer le chaos dans le continent ne doit pas être sous-estimée.

Par ailleurs, pour le représentant spécial par intérim, malgré le fait que ces groupes ne cessent de mener les attaques asymétriques en ciblant principalement des civils, les efforts collectifs des pays du Bassin du Lac Tchad contre Boko Haram ont abouti à des succès militaires et sécuritaires substantiels. D’autant plus, la force multinationale mixte continue ses opérations transfrontalières et repris la plupart des territoires qu' il contrôlait. «  Les activités de Boko Haram fragilisent les efforts de développement et exacerbent les difficultés économiques des pays du Bassin du Lac Tchad. La situation des personnes déplacées demeure très préoccupante. Ces attaques récurrentes de Boko Haram empêchent l'accès des acteurs humanitaires aux zones touchées », a déploré, François Lounceny Fall.

Parlant des effets négatifs de ces actes de violence, notamment en matière d'insuffisance de fonds destinés à financer les opérations de la force multinationale mixte, les efforts humanitaires et de relèvement, l’orateur a souligné que les pays du Bassin du Lac Tchad assument le fardeau financier de la lutte contre Boko Haram. « Un soutien adéquat à la force, qu'il soit financier, logistique ou en équipement, demeure crucial pour améliorer ses capacités opérationnelles et consolider les gains enregistrés. L’éradication du groupe demande la détermination, la vigilance et la mise en place d’une politique commune visant à remédier aux causes profondes de l'extrémisme violent.  Pour ce faire, il y a un besoin urgent de financer les activités de relèvement et de développement dans les zones libérées afin de réintégrer les déserteurs et leurs familles dans leurs communautés respectives », a-t-il ajouté.

Concluant son propos, le représentant spécial a recommandé aux institutions du continent, notamment la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Cééac), la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cééao) que des rencontres stratégiques sur la question se tiennent sans délai supplémentaire. Ceci, pour mettre sur pied une politique régionale susceptible de remédier aux défis sécuritaire, humanitaire et de développement.

 

 

 

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