Lutte anti-braconnage : le PALF ravi de l’arrestation des trafiquants des pointes d’ivoires

Samedi 27 Décembre 2014 - 17:45

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De nombreux trafiquants de pointes d’ivoire surpris en  flagrant délit à l’aéroport Maya Maya et dans d'autres localités du pays courant  2014 ont été interpellés  a affirmé, le 24 décembre à Brazzaville, un communiqué du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).

Se référant à la législature en vigueur au Congo, Naftali Honig, Coordonnateur du PALF a rappelé : « Les infractions liées à la faune sauvage sont punissable par la loi n° 37-2008, jusqu’à cinq ans de prison ferme, des amendes allantes jusqu’à 5 millions francs CFA, sans parler des dommages-intérêts ». Il a de même commenté qu’« En Afrique du Sud la loi permet des condamnations bien plus significative – un trafiquant thaïlandais a récemment écopé d’une peine de 40 ans de prison ferme en Afrique du Sud, pour trafic de corne de rhinocéros ».

À Brazzaville, plusieurs autorités ont été récemment arrêtées avec des pointes d’ivoires ou d’autres produits d’éléphant, mais l’implication exhaustive de la loi reste encore un obstacle majeur à l’encontre de la politique nationale de protection de la biodiversité affirme ce communiqué de presse. À Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha, au nord-Congo, une audience a eu lieu le 24 décembre avec un grand trafiquant international d’ivoire devant la barre. Le dossier a été renvoyé au 29 janvier 2015. Le PALF se préoccupe à suivre le dossier et lutte pour que ce trafiquant d’ivoire soit condamné d’une peine dissuasive comme prévu par la loi. « Un braconnier a été condamné à deux ans de prison, mais malheureusement les braconniers écopent souvent des peines plus lourdes que les grands trafiquants qui ont des moyens de s’échapper dans la nature. Mais c’est les grands trafiquants qui sont les commanditaires de cette destruction ! » a déclaré le Coordonnateur du PALF.

Le trafic international d’ivoire, surtout en Asie, est la cause directe de l’abatage massif de la population des éléphants d’Afrique. Et pourtant, ces derniers contribuent énormément aux économies dans le secteur eco-touristique sur le continent africain, et jouent également un rôle extrêmement important au niveau écologique. C’est ainsi que la lutte anti-braconnage devrait s’intensifier car, le trafic d’ivoire continue d’être un fléau pour l’Afrique et le monde entier. Par ailleurs, le PALF a aussi affirmé dans un autre communiqué qu’au niveau de l’aéroport international du Roi Shaka, en Afrique du Sud, un trafiquant d’ivoire a été arrêté pour corruption et détention illégale de l’ivoire et traduit en justice directement.

Au lieu de partir en avion, poursuit le communiqué, le trafiquant va comparaître devant la justice au Tribunal de Verulam. Le motif reproché au trafiquant arrêté à King Shaka International Aéroport est la corruption et détention illégale d’ivoire d’éléphant. Après avoir offert un pot de vin de 2.000 Rand (soit environ 92.000 francs CFA), le trafiquant d’ivoire a été arrêté pour corruption et détention illégale de l’ivoire. Même l’ivoire sculptée est le résultat des longs circuits de trafic illicite, commençant par l’abattage des éléphants, récemment nommé patrimoine universelle par le Cééac. Les éléphants sont protégés en Afrique du Sud comme en République du Congo.

Fortuné Ibara