Litige foncier : la famille Mpiaka exige le respect des décisions de justice

Jeudi 1 Septembre 2016 - 11:09

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Le représentant de la famille Mpiaka, Célestin Bokouabassa Mpiaka, a, au cours d’une conférence de presse animée récemment à Brazzaville, demandé le respect des décisions prises par la justice congolaise et dénoncé l’intrusion des éléments de la force publique dans le règlement des litiges fonciers.

Propriétaire du territoire situé entre la Cité de 17 et Case-Barnier, dans le 7e arrondissement de Brazzaville, Mfilou, la famille Mpiaka a été victime le 20 août dernier d’une action de destruction de ses habitations, notamment les hangars et autres maisons de fortune par les éléments de la force publique arrivés à bord de quatre BJ de la police militaire. « Ces gens se sont regroupés avec à la tête un capitaine des Forces armées congolaises (FAC) qui utilise la police militaire sous prétexte que nous détenons des armes de guerre pour aller déguerpir les habitations des personnes qui y habitent déjà. Or l’armée n’est pas là pour gérer les problèmes de terre. Je dénonce une certaine pagaille qui règne au sein de l’armée, le ministère de la Défense nationale devrait organiser des séminaires à l’endroit des FAC », a souhaité Célestin Bokouabassa Mpiaka.

En effet, selon lui, l’évènement du 20 août est une opération bien organisée, car elle a été soldée par l’arrestation des personnes dont certaines auraient passé la nuit à la Zone militaire de défense de Brazzaville et d’autres au commissariat de la Frontière avant d’être libérées le lendemain. Selon Célestin Bokouabassa Mpiaka, ces propriétaires terriens « véreux » sont les mêmes ayant vendu une partie de leur territoire aux FAC en trompant la vigilance de l’ancien ministre des Affaires foncières et du domaine public, Pierre Mabiala, qui leur avait fait un acompte, conditionnant le solde de la facture par la présentation du document du Moyen-Congo. Le terrain vendu a permis la construction des logements sociaux de l’armée, soit six hectares.

« J’ai écrit au tribunal pour annuler cette vente. Si c’est leur bien, pourquoi s’agitent-ils ? Même l’intervention de la police militaire n’est pas la bienvenue. Elle devrait au contraire me convoquer au tribunal pour voir qui est le vrai propriétaire terrien. L’armée nous avait demandé de laisser 20 m, c’est ce que nous avons fait en respectant les limites, là nous ne pouvons pas tricher. La population est couverte par le jugement », a-t-il insisté.

Notons que d’après un jugement et une ordonnance du Tribunal de grande instance (TGI) de Brazzaville datant de 2014, le village Batéké Mpiaka Bled est une propriété de la famille Mpiaka. « Il y a des gens qui ne respectent pas les lois de la République. Ce document que j’ai publié un peu partout, même dans le journal officiel, reconnaît la propriété de mon grand-père Mpiaka. A ma grande surprise, il y a des gens qui revendiquent que la Case Barnier est leur territoire, je dis non, c’est Monsieur Mpiaka qui avait offert cet endroit au gouverneur Félix Eboué pour la conservation des animaux sauvages », a conclu   Célestin Bokouabassa Mpiaka.

 

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Célestin Bokouabassa Mpiaka pendant la conférence de presse ; crédit photo Adiac

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