Libye : un nouveau round de négociations sous l’égide de l’ONU à AlgerMardi 14 Avril 2015 - 13:50 « Une solution politique à la crise en Libye est proche», a indiqué le 13 avril à l’ouverture des discussions l’émissaire des Nations unies, Bernardino Leon, cité par l’AFP. « C'est la première fois que des représentants des principaux groupes politiques libyens vont discuter face à face d'un projet d'accord de paix final », a admis Bernardino Leon. Les pourparlers interlibyens, qui ont commencé début mars à Alger, sont destinés à obtenir de la part des différentes factions rivales un accord de cessation des hostilités. Alger s’est alors engagé à conduire les Libyens à pouvoir s'asseoir autour d’une table de négociation. « Je remercie l'appui, la coordination et la coopération intense et précieuse de l'Algérie sans laquelle ce processus de paix n'aurait pas pu arriver à ce point car nous pensons être proche d'une solution politique pour la Libye », a fait savoir l’émissaire onusien, désigné par la même source. Il est également précis en ce qui concerne le processus en cours : « Nous sommes ici pour adresser un message fort pour que plus aucun Libyen ne soit tué à l'avenir et pour que tous les Libyens puissent vivre ensemble ». Pourtant sur le terrain, la situation sécuritaire se détériore inexorablement : Les mesures de sécurité ont été renforcées depuis le 13 avril dans la capitale libyenne, Tripoli, après deux attaques en l’espace de 24 heures contre les ambassades du Maroc et de Corée du Sud revendiquées par le groupe jihadiste État islamique (EI). Plusieurs jours auparavant, des zones stratégiques du pays, aéroports et sites pétroliers y compris ont été l’objet des raids menés par des milices armées. Dans une déclaration adoptée par consensus, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont « pris note » de la reprise du dialogue à Alger lundi et disent « attendre avec impatience le prochain round du dialogue libyen prévu au Maroc le 15 avril ». Dans la même déclaration, les diplomates onusiens se disent « très inquiets de la poursuite des violences en Libye et demandent à tous les belligérants de mettre fin aux hostilités. Ils rappellent à ce propos que le Conseil de sécurité est prêt à sanctionner ceux qui menacent la paix, la stabilité et la sécurité de la Libye ou qui font obstacle à la transition politique dans le pays.», note l’AFP. La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, après une insurrection armée conduite par l’Otan. Les nouvelles violences enregistrées ces derniers mois illustrent le chaos et l’anarchie régnant dans le pays.
Fiacre Kombo |