Libye : le Premier ministre propose des élections en mars 201817-07-2017 13:00 Le chef du gouvernement libyen d’union nationale, Fayez al-Sarraj, a indiqué que « des élections présidentielle et parlementaires au suffrage universel seront organisées en mars 2018 » en Libye. Il a fait cette proposition lors d’un discours diffusé à la télévision dans la nuit de samedi à dimanche. Le Premier ministre a retenu cette date pour l’organisation des élections générales avec l’espoir de mettre fin à l’insécurité et aux rivalités politiques qui affectent le pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Pour Fayez al-Sarraj le mandat du président et des députés durera au maximum trois ans, mais pourra expirer avant si la rédaction de la constitution est achevée. Cela sera possible, a-t-il précisé, si le projet de constitution est soumis à référendum, qui sera lui-même suivi de nouvelles élections. Il a saisi cette occasion pour présenter une feuille de route en neuf points pour sortir la Libye de la crise et relancer l’accord politique signé entre les groupes rivaux du pays fin 2015 au Maroc sous l’égide des Nations unies, et qui avait donné naissance à l’actuel gouvernement d’union nationale. Cette feuille de route indique que ce gouvernement resterait en place « jusqu’à la nomination d’un Premier ministre par le chef de l’Etat élu et l’approbation d’un nouveau cabinet par le parlement ». « La Haute commission des élections, en coordination avec l’ONU, prépare et supervise le déroulement des élections », a également proposé le chef du gouvernement. Parlant de la situation sécuritaire, Fayez al-Sarraj a souligné qu’elle était la plus « épineuse » et regretté que ses prédécesseurs n’aient pas désarmé les milices « dès les premiers jours » après la fin de la révolte. Outre les problèmes de sécurité, le quotidien des Libyens est rythmé par de graves pénuries d’électricité, de liquidité sans compter une hausse vertigineuse des prix. « Les Libyens ont perdu patience ! », a averti le Premier ministre, qui s’exprimait devant un panneau sur lequel était écrit : « Libye, ensemble vers la réconciliation et la construction ». La Libye est encore confrontée à une insécurité record. Et avec une économie en lambeaux et des rivalités politiques, le pays reste englué dans une interminable crise de transition six ans après la révolte de 2011 contre Mouammar Kadhafi. Installé à Tripoli en mars 2016, le gouvernement d’union nationale est reconnu par la communauté internationale mais ne contrôle pas l’ensemble du territoire. Il fait surtout face à l’hostilité d’une autorité rivale installée dans l’est du pays, où une grande partie de la région est contrôlée par les forces du maréchal Khalifa Haftar. Nestor N'Gampoula Notification:Non |