Libye : la conférence de réconciliation nationale prévue en décembre à Addis-AbebaSamedi 9 Septembre 2017 - 16:15 La quatrième réunion du comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la crise libyenne s’est tenue le 9 septembre à Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville, regroupant pour la première fois sous l’égide de l’UA, les représentants des différents protagonistes. Au terme des travaux, les membres du comité ont exhorté les Libyens à œuvrer pour le succès de la conférence sur la réconciliation nationale, prévue en décembre prochain à Addis-Abeba en Ethiopie. Ils ont également exhorté les parties libyennes à surmonter leurs différends en privilégiant l’intérêt général de la nation en vue d’une sortie de crise. Le comité de haut niveau de l’UA a aussi salué la volonté des leaders libyens à poursuivre le dialogue pour parvenir à une solution politique durable avec la tenue des élections au cours de l’année 2018. Cette rencontre a connu la présence du chef de l’Etat congolais, président dudit comité Denis Sassou N’Guesso, des présidents Jacob Zuma d’Afrique du Sud et Mahamadou Issoufou du Niger, du président de la commission de l’UA Moussa Faki Mahamat et de l’envoyé spécial de l’ONU en Libye Ghassan Salamé. L’on a également noté la présence des représentants de la Ligue des Etats arabes, de l’Union européenne (UE) et des pays comme la Tunisie, le Tchad, l’Egypte, la Guinée et la Mauritanie. À l’ouverture de la réunion, le président du comité de haut niveau de l’UA sur la crise libyenne a insisté sur la coordination des initiatives visant le règlement du conflit en Libye, ainsi que sur la participation des membres du comité aux réunions du Quartet. Après avoir salué l’initiative du chef de l’Etat congolais, le président de la commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat a rappelé l’urgence de la résolution de la crise libyenne au regard de ses multiples conséquences aussi bien en Afrique qu’ailleurs. « La bataille contre le terrorisme, la fragmentation et le chaos ne sont pas encore gagnés. Les réseaux criminels, les trafics d’êtres humains, des armes et des stupéfiants et de l’immigration clandestine et illégale continuent de sévir et de creuser le tombeau des espoirs légitimes du peuple libyen à la paix, à la démocratie et à la prospérité », a-t-il indiqué. Pour lui, « plus que jamais l’aspiration à un Etat fort, bâti sur les fondations d’institutions civiles et militaires unifiées jouissant d’une légitimité interne et d’un appui international indéniable, est aujourd’hui une exigence primordiale. Tous les efforts doivent être concentrés sur la réalisation de cet indispensable instrument de soutien durable de la crise libyenne ». De son côté, l’envoyé spécial des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé a signifié que cette rencontre de Brazzaville était « une étape importante et positive vers la réunion de haut niveau sur la Libye prévue dans une dizaine de jours en marge de l’assemblée générale de l’ONU ». « Nous sommes venus à Brazzaville avec la conviction que cette réunion sera après d’autres rencontres… une étape vraiment qualitative sur le chemin de la paix et de la réconciliation. Il me semble que le moment est bien pour engager avec fermeté un processus de sortie de crise que les Libyens doivent bien entendu avoir accepté et engagé », a-t-il dit. Le président du conseil présidentiel libyen Fayez al-Sarraj a pris part à la réunion de Brazzaville, de même que le président du parlement basé à Tobrouk, Aguila Salah et d’autres représentants des parties impliquées dans la crise en Libye. Interrogé sur l’absence du maréchal Khalifa Haftar à cette réunion du comité de haut niveau de l’UA, le président Sassou N’Guesso a expliqué lors de la conférence de presse que « nous avons réuni ici les personnalités politiques. Le maréchal Haftar est le chef de l’armée libyenne. Je me suis rendu moi-même une fois à Abu Dhabi pour le rencontrer. Il est en phase avec ce qui se passe ici ». Christian Brice Elion Notification:Non |