Liaison ferroviaire Kinshasa-Matadi : démolition imminente des constructions anarchiques le long de la voie ferrée

La relance du trafic ferroviaire entre Kinshasa et Matadi ne sera pas sans conséquence. La Direction générale de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), qui tient à protéger la voie ferrée, n’a d’autre alternative que d’assainir son environnement immédiat. Il s’agit précisément de démolir les constructions anarchiques érigées le long du chemin de fer. De la Gare de Ndolo, au quartier Bon Marché, jusqu’à la gare de Kimwenza qui constitue le point de sortie, il va sans dire que le train express bute, dans son parcours, sur plusieurs difficultés dues essentiellement aux encombrements sur la voie ferrée.

Les constructions anarchiques sont recensées notamment au niveau de Socopao 1 et 2, Kingabwa, Kisenso, Lukaya, etc. Juste quelques mètres séparent la voie ferrée des maisons d’habitations exposant ainsi les pensionnaires aux éventuels dégâts et surtout à la pollution. Le processus de démolition des constructions anarchiques a déjà commencé au niveau de la gare Ndolo et entend se poursuivre dans les prochaines semaines. Cette fois-ci, la SCTP entend aller jusqu’au bout de son action sous la houlette de son directeur général Kimbembe Mazunga. La réussite du plan d’action du comité de gestion visant la relance totale des activités de l’ex-Onatra dépend, entre autres, de cette action censée donner la pleine mesure des ambitions du staff dirigeant de la SCTP.

Déjà à Masina, Kingasani et ailleurs où transite le train express, la population est en alerte redoutant l’arrivée imminente des bulldozers. La décision est sans appel : tous les sites envahis par des inciviques au détriment du patrimoine de la SCTP avec des constructions anarchiques qui mettent à mal le plan d’aménagement du rail tel que préconisé par les dirigeants de l’entreprise devront passer à la démolition. Sans autre forme de procès. Dans la foulée, l’on évoque également le déguerpissement imminent des personnes qui occupent indûment les maisons de la société sans titre ni qualité. Dossier à suivre.