L'être humain au centre de la 72ème assemblée générale de l’ONU

Lundi 25 Septembre 2017 - 17:51

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L’édition 2017 a axé ses travaux sur le thème « Priorité à l’être humain : paix et vie décente pour tous sur une planète préservée ». Près de 30 chefs d’État africains ont fait le déplacement. Ils ont soulevé les questions du terrorisme, des conflits sur le continent et également échangé sur différents sujets et noué des partenariats.

La Somalie se félicite des progrès réalisés

Lors du débat général de l’Assemblée générale, le Premier ministre Somalien, Hassan Ali Khaire, s’est félicité des progrès réalisés par son pays malgré les énormes défis auxquels il est confronté et a souhaité un allègement de sa dette.

Le Premier ministre de la Somalie s’est notamment réjoui des avancées en matière de droits des femmes et de leur représentation dans les institutions du pays. Il a cité plusieurs succès sur l’égalité des sexes dans la représentation nationale, avec une proportion de femmes dans le Parlement bicaméral passée de 14% à 24% lors des élections de 2016.

La Somalie s’est, selon le chef du gouvernement, « nettement améliorée ». Une proposition de loi baptisée « loi des délits sexuels » est également en préparation pour combattre l'impunité des prédateurs sexuels, a indiqué le Premier ministre.

 

Le Niger appelle à la mobilisation de la communauté internationale face aux menaces sécuritaires

À l'assemblée générale des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères du Niger, Ibrahim Yacoubou, a rappelé les défis sécuritaires auxquels sont confrontés son pays et ceux de la région du Sahel.

Il a souligné aux Etats membres de l'ONU trois menaces. La première est liée à la situation en Libye, la deuxième menace à laquelle est confrontée le Niger est celle du Bassin du lac Tchad et plus précisément la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. La troisième menace, la plus préoccupante de l'avis du ministre, est la situation au nord Mali.

Selon lui, deux questions doivent être réglées : la mise en œuvre des accords de paix et la lutte contre les groupes terroristes et les trafiquants. Le Niger a cependant déploré la faible mobilisation de la communauté internationale pour rendre cette force opérationnelle et a demandé au Conseil de sécurité un vote d'une nouvelle résolution qui prévoit un engagement de leurs forces sous chapitre 7 et prévoir un mécanisme de financement prévisible et durable.

Le Cameroun appelle à une mobilisation générale contre Boko Haram

Le président camerounais Paul Biya a appelé vendredi à une mobilisation générale accrue contre le groupe terroriste Boko Haram, qui sévit dans la région du bassin du Lac Tchad.

En effet, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2349 à l'unanimité le 31 mars 2017. Cette résolution encourage les gouvernements de la région à maintenir la dynamique militaire contre Boko Haram via la Force multinationale mixte (FMM). Sur le plan humanitaire, le texte adopté par le Conseil de sécurité recommande l'octroi « rapide » de 458 millions de dollars pour éviter une aggravation de la situation.

Il demande aussi aux gouvernements des pays du bassin du Lac Tchad de remédier aux inégalités et aux défis environnementaux afin « d'éliminer les facteurs qui ont permis l'émergence et la survie de Boko Haram et de Daech », un autre groupe terroriste.

La Centrafrique demande de revoir à la hausse les effectifs de la Minusca

Le président de la République centrafricaine (RCA), Faustin Archange Touadera, a appelé la communauté internationale à revoir à la hausse les effectifs de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca). Il a réaffirmé sa détermination et celle de son gouvernement à faire réussir les efforts de paix, tout en rappelant que l'Etat centrafricain souffre de capacités limitées.

En plus de la faible puissance de riposte de l'Etat face aux violences des groupes armés, le président centrafricain a regretté le fait que même les effectifs de la Minusca ne soient pas suffisants pour faire face aux défis de protection des populations civiles. Le chef d'Etat centrafricain a appelé la communauté internationale à revoir à la hausse les effectifs militaires de la Minusma, au vu de l'immensité du territoire.

Pour l'Afrique du Sud, le continent africain peut et doit trouver ses propres solutions à ses défis

Le président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, a réaffirmé devant l'Assemblée générale des Nations unies l'attachement de son pays au multilatéralisme.

Il a en outre souligné l'importance de la coopération entre Pretoria et les Nations unies et les organisations régionales ainsi que sous-régionales, en particulier l'Union africaine (UA), sur les questions de maintien de la paix et de sécurité internationale.

 Jacob Zuma a souligné que l'Afrique continue à faire des progrès significatifs dans la résolution des défis en matière de paix et de sécurité sur son continent.

Devant les Etats membres de l'ONU, Jacob Zuma a émis le vœu de voir bientôt le peuple libyen vivre « en paix et harmonie, dans un pays uni et démocratique ».

Le président sud-africain a également appelé les Etats membres de l'organisation à résister à tous les efforts visant à démêler et compromettre l'Accord de Paris sur le climat.

Yvette Reine Nzaba

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