Le 28 novembre : la Journée de la République célébrée sous le signe de la paix retrouvée

Jeudi 28 Novembre 2013 - 17:30

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Honneurs militaires, revue des troupes par le chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, levée des couleurs et hymne national : la cérémonie marquant les 55 ans de la proclamation de la République s’est déroulée au Palais du Peuple avec solennité, en présence des corps constitués nationaux et étrangers

 Depuis trois ans, le Congo a déclaré la journée du 28 novembre, journée chômée et payée pour fêter la proclamation de la République. La cérémonie organisée hier au Palais du Peuple, à Brazzaville, a été marquée par le discours de circonstance du président de la cour suprême, Me Placide Lenga.

Unique intervenant, ce dernier a, pendant une dizaine de minutes, situé le public sur le sens de cette journée en commençant par un rappel historique de l’avènement de la République du Congo il y a 55 ans jour pour jour : « La République a vu le jour dans la douleur politique de l’époqueprécisément le 28 novembre 1958 à Pointe-Noire (de nos jours, capitale économique du Congo Ndlr), à travers la délibération n° 112/58 de l’Assemblée territoriale du Moyen-Congo qui stipulait en son article 2 : L’État autonome du Moyen Congo prend le nom de la République. »

Insistant sur cette période douloureuse de la jeune République devenue indépendante le 15 août 1960, Placide Lenga a indiqué qu’en dépit « des crises quelquefois très graves, des contradictions les plus profondes, des tensions les plus aigües, des déchirements les plus tragiques », le Congo n’a jamais remis en cause le statut de République qu’il s’est donné. Il a fait l’éloge du système politique républicain, soulignant qu’ « à côté d’autres formes de régimes politiques, tels que l’Empire, le Royaume ou l’Emirat, le Congo est resté une République, un régime dans lequel le citoyen jouit des droits et libertés garanties par le Constitution ».

Le président de la Cour suprême a aussi noté, parlant sous l’angle pédagogique, que deux dispositions majeures de la Constitution en vigueur au Congo méritent d’être rappelées et vulgarisées. La première dispose que le principe de la République est le gouvernement du peuple par le peuple ; la deuxième stipule que la forme  républicaine de l’État ne peut faire l’objet d’une révision constitutionnelle. C’est ici qu’il a cité un passage de l’ouvrage Le manguier, le fleuve et la souris, dans lequel le président Denis Sassou N’Guesso écrit : « Il est essentiel que nos enfants apprennent ce qu’est la République, ses règles de fonctionnement, les principes démocratiques sur lesquels elle repose, faute de quoi, ils n’auront aucune raison de la respecter. »

Pour Placide Lenga, « une République est une expérience humaine », car a-t-il poursuivi, « malgré son fondement philosophique, ses principes, sa pédagogie et son évolution, la République portera toujours et partout l’empreinte de l’Homme ». Les idées et les valeurs, les pouvoirs et les institutions, les symboles et les savoirs, les pratiques et les identités, telles sont les valeurs sur lesquelles repose une République, a commenté l’orateur.

 « Cette année encore, Monsieur le président de la République, fêtons la liberté, grâce surtout à l’environnement de paix, de sécurité et de stabilité, que vous avez patiemment bâti dans le pays », a conclu le président de la Cour suprême.

Comme à chaque fois, Placide Lenga a eu le mot juste, le verbe soigné et la diction irréprochable pour accrocher ceux qui l’écoutent. Pas étonnant qu’à la fin de son speech, le président de la Cour suprême ait été rejoint par du beau monde venu célébrer la naissance de la République, pour lui tirer leur chapeau, certains réclamant copie de son adresse sans doute pour en disposer en bonne place dans leurs documents de référence.

Gankama N'Siah

Légendes et crédits photo : 

photo 1 et 2 : Les officiels assistent à la lévée des couleurs congolaises en présence du président de la République. photo 3 : Placide Lénga félicité par la doyenne du corps diplomatique, Mme Fayanga.