L’ambassadeur Rodolphe Adada appelle les Congolais à l'unité « dans la Maison commune »Lundi 9 Octobre 2017 - 17:45 C’était le vendredi 6 octobre, à l’occasion de la célébration en décalé des festivités du 57eanniversaire de l’indépendance du Congo en France dans un climat apprécié de partage et de convivialité. Les Congolais de France heureux de se réunir pour un temps de communion et de retrouvailles conviviales que l’on peut qualifier de belles et patriotiques. Pour cette célébration de la fête nationale du Congo à Paris qui est devenue coutumière, bien que la date en soit différée, en respect avec la période des vacances estivales, Rodolphe Adada, nouvel ambassadeur, en remplacement de Henri Lopès, a eu l’honneur et le privilège d’accueillir ses compatriotes et les distingués invités dans l’enceinte de la chancellerie de la République du Congo en France. Les invités sont venus nombreux pour cette célébration. Une présence massive que Guy Francis Tsiehela, maître de cérémonie de circonstance, a qualifiée de preuve « qu’il y a dans le cœur de tout Congolais et de toute Congolaise, une place pour le Congo ». Parmi les invités, des personnalités telles que le Général Benoît Moundélé Ngollo, Edith Itoua, ancien conseiller des Congolais de l’étranger auprès de la présidence, Anguios Nganguia Engambé, président du parti mâ PAR, les amis du Congo, Raymond Césaire, Patrick Wajsman, Dorian Lamarre et Bertrand Boullé, Célestin Sounda, Cyriaque Bassoka, Corine Mabari-Matondo Marteau, Marie-Cécile Mackoubily, Prince Bertrand Bahamboula, Christian Milebé Vaz, Dine ahissou, Albert Moundosso, Julienne Mackonguy Mouassiposso, Guy Piacka et Prince Roch okouelé représentants associatifs ou artistes , écrivains, critiques littéraires, Bedel Baouna Gabriel Kinsa, Ladis Arcade et Michel Mountouari. Passé les civilités, à l’adresse des Congolais de l’étranger, l’ambassadeur a rappelé que l’Ambassade est la Maison commune des Congolais. Celle-ci a vocation à garantir les intérêts du Congo dans toutes ses dimensions, y compris ceux des Congolais vivant en France et dans les autres pays de la juridiction. Il a aussi expliqué le niveau d’effort entrepris afin d’améliorer le cadre de travail et d’accueil. « Les portes de cette ambassade sont ouvertes à tous les Congolais de toutes les sensibilités politiques ». Rodolphe Adada a cependant tenu à aborder, le qualifiant d’inacceptable, le comportement regrettable de certains compatriotes qui, agissant semble-t-il pour des raisons politiques, entreprennent des actes criminels à l’encontre de cette ambassade. Car, explique-t-il, « en aucun cas le combat politique ne devrait donner lieu à des actes de violence. Porter atteinte à l’intégrité physique d’autrui ou détruire les édifices publics, comme cela s’est malheureusement produit, à plusieurs reprises, à Paris, ne pourrait s’assimiler à aucune forme de combat politique ». « J’en appelle au ressaisissement de certains de nos compatriotes qui se livrent à ces actes honteux, qui n’honorent personne, encore moins la cause qu’ils prétendent défendre ». Rassurant ses compatriotes sur la grave question de la délivrance des nouveaux passeports, l’ambassadeur a expliqué qu’une solution sera trouvée pour la mise en place d’un centre d’enrôlement à Paris, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères. « L’ambassade du Congo en France se préoccupe quotidiennement de la situation administrative de chacun des Congolais vivant sous sa juridiction. Nous faisons également des efforts pour moderniser les procédures de délivrance des actes consulaires. Tous les usagers auront bientôt la possibilité d’effectuer leurs démarches en ligne. Le nouveau site internet de l’Ambassade sera opérationnel avant la fin de l’année 2017, si nos prévisions sont respectées ». Toujours pour les Congolais de l’étranger, il a aussi annoncé le projet sur la tenue d’un Forum de la diaspora congolaise qui sera organisé sur des modalités en accord avec les membres de la communauté congolaise. « Ce forum visera la prise en compte des préoccupations des Congolais de l’Etranger par les institutions de la République ». Sur la diplomatie, « la France demeure pour nous, par la profondeur des relations multiformes que nous entretenons, un partenaire privilégié », a-t-il rappelé. Et d’expliquer que les relations d’amitié qui lient les deux pays « nous permettent d’espérer une participation de la France pour la recherche des solutions aux problèmes que nous affrontons ». « Le Congo est plus que jamais ouvert aux opérateurs économiques français que nous appelons à profiter des opportunités d’affaires qu’offre notre pays, dans un cadre garantissant la sécurité juridique des investissements ». C’est pour ces raisons que Rodolphe Adada envisage en 2018, en partenariat avec l’Agence pour la Promotion des Investissements du Congo (API), l’organisation des « journées économiques du Congo » en France. Pour cette commémoration du 57e anniversaire de l’indépendance, l’ambassadeur a rendu hommage à tous ceux qui ont porté les idéaux de cohésion nationale du Congo. « L’unité nationale est la valeur sublime », a-t-il souligné. « Notre hymne national nous le rappelle : « Oublions ce qui nous divise, soyons plus unis que jamais… ». Il s’agit d’une occasion offerte à tous les citoyens congolais de se rassembler autour des couleurs nationales, chantant « la Congolaise » à l’unisson, au-delà des appartenances et des particularités qui nous singularisent ». Rodolphe Adada a tenu à rappeler que notre pays vient de terminer le cycle des élections qui ont conduit à la mise en place des nouvelles instances. « L’Assemblée nationale et le Sénat ont été renouvelés et un nouveau gouvernement a été mis en place, qui fait face à plusieurs défis : Sur le plan humanitaire, la situation dans le Département du Pool reste une préoccupation de tout le peuple congolais. Le gouvernement travaille avec les organisations pertinentes des Nations unies pour pallier la détresse des populations. Cette question, pour laquelle le président de la République s’investit personnellement, a été au centre de l’entretien qu’il a eu avec les sages et notables de ce département, le 3 octobre dernier, à Brazzaville, pour rechercher ensemble une solution définitive à cette crise ». Le diplomate congolais a qualifié la situation économique du Congo également préoccupante.« Le Congo n’a pas été épargné par la crise économique dans laquelle l’ensemble des pays exportateurs de matières premières, notamment le pétrole, est plongé. Le chef de l’Etat, le président Denis Sassou N'Guesso, l’a reconnu avec franchise, aussi bien dans son message à la nation prononcé le 14 août 2017 que devant l’Assemblée générale des Nations unies le 21 septembre 2017 ». Et de conclure ce chapitre économique par une constatation : « le vrai défi à relever est celui de la diversification de l’économie congolaise, trop dépendante du seul pétrole ». Rose Marie Bouboutou et Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Photo : L'ambassadeur Rodolphe Adada entre les convives de la cérémonie des festivités de l'indépendance du Congo à Paris
Crédit photo : Cyriaque Bassoka Notification:Non |