Kouilou : les femmes vendeuses de poissons manzi à Matombi regroupées en association

Ayant constaté l’arrêt des activités du Relais du Kouilou, hôtel bar restaurant, l’espace culturel qui animait ce village du kouilou actuellement menacé par la mer qui a déjà avalé quelques murs de la structure, la directrice de l’intégration de la femme au développement a effectué une descente dans ce village avec tous ses collaborateurs pour encourager les femmes de la localité à maintenir leur activité de fumage et de vente de poissons manzi afin de continuer à faire parler de ce village. C’est devant le président des sages de Matombi, Bongo Makosso, que la directrice  et ses collaborateurs ont rappelé aux femmes qui fument et vendent le poison manzi (une spécialité de Matombi) l’importance de leur avtivité et l’avantage de travailler en groupement.

C'est après une longue écoute que ces dernières ont finalement accepté l’offre. L’association ainsi créée est composée d’une dizaine de jeunes femmes mères et est dirigée par Sylvie Makaya qui s’est dite très contente de diriger ce premier regroupement des femmes qui fument et vendent le manzi. « Je suis contente d’être à la tête de ce premier regroupement . C’est pourquoi je demande à toutes les femmes qui ont volontairement accepté de faire partie de cette association d’être sérieuses, de travailler la main dans la main pour que notre activité se développe comme souhaite la directrice », a indiqué Syvie Makaya qui a reçu une enveloppe de la directrice pour démarrer l’activité communautaire.

Marie Jeanne Steimbault a exprimé sa préoccupation : «Le message essentiel aux femmes était l’encouragement aux activités génératrices de revenus car, pendant la journée internationale de la femme au Congo, nous avons dit que nous les femmes nous devons continuer à travailler ensemble afin de maintenir l’autonomisation. Nous devons donc valoriser toutes les activités que la femme est capable de faire dans nos localités. Matombi est un village des pêcheurs avec une spécialité, le poisson manzi. C’est un poisson qui ressemble à l’aron mais il est un peu plus gros. Cependant, les femmes d’ici achètent, fument et revendent à Pointe-Noire voire surplace », a-t-elle souligné.  Et d’ajouter :« Nous sommes venus ici parce la grande  structure qui anime le village, le Relais du Kouilou, n’existait plus. Donc nous encourageons ces femmes à pérenniser leur activé de poissons afin de continuer à  faire parler du village Matombi. C’est maintenant le rôle de ces femmes de donner la valeur à leur village ».

La directrice départementale de l’intégration de la femme au développement s’est rassurée de l’attention des femmes après des tentatives sans succès en 2003 et 2011. « Cette fois-ci, le message est bien passé parce qu’au cours de la séance, nous avons pu mettre en place un groupement féminin des femmes qui fument le poisson manzi ». Elle a aussi commenté à ces dernières ce qu’elles doivent faire pour être capables de se prendre en charge ceux qui sont autour d’elles. « Nous pensons que ça va produire du fruit par rapport à l’enthousiasme des femmes », a-t-elle dit.

Cependant, pour montrer sa détermination à les soutenir, la directrice départementale à remis une enveloppe au groupement pour leur permettre de lancer leur activité. Marie Jeanne Steimbault est aussi revenu  sur la campagne de lutte contre les violences faites aux femmes dans toutes les formes. Le président des sages, Bongo Makosso, a apprécié l’initiative. « Je suis flatté de cette initiative, nous devons continuer dans ce sens parce que cela donne des avantages aux femmes en général et celles de notre village en particulier. Nous devons être derrière elles pour les soutenir », a-t-il déclarté.