Kinshasa : un atelier sur le droit à la santé et ses trois déterminants sociaux

Les travaux prévus du 27 au 28 août, dans la grande salle de réunion de la paroisse Notre-Dame-de-Fatima, à Gombe, se tiendront sur le thème général « Pour un empowerment populaire sur l’eau,  la salubrité et la participation communautaire » et ils visent l’élaboration d’un cahier des résolutions concertées sur les trois déterminants sociaux de la santé (3 DSS). Cet atelier regroupera plus ou moins trois cents délégués parmi lesquels les experts du gouvernement, les délégués des associations des vingt-quatre communes de la ville de Kinshasa, les délégués des associations des provinces, les scientifiques, les intervenants dans les actions en eau, salubrité et participation communautaire ainsi que les populations locales.

Dans le cadre d’un plan concerté, les deux organisations, souligne-t-on, ont planifié une série d’activités partant des concertations des populations dans les comités, des enquêtes sociales sur ces trois déterminants sociaux de la santé à Kinshasa et Lubumbashi, et autour des résolutions du Forum sur la paix, la santé et le développement durable au Kivu.

Ces activités, prévues dans le cadre de ce programme, vont aboutir à une marche pour le droit à la santé dont l’objet est la participation de la population dans l’amélioration de ses conditions de vie par leur contribution, contenue dans des cahiers des charges qui seront déposés aux Parlements national et provinciaux, aux gouvernements national et provinciaux et aux autorités concernées.

Justifiant cette activité, les organisateurs ont noté que de l’analyse du contexte, 3DSS émergent comme prioritaires pour la population. Il s’agit de la promotion de la participation communautaire, la salubrité et l’accès à la gestion de l’eau. À l’en croire, ces 3DSS touchent tous directement la vie quotidienne de la population à cause, d’une part, de l’importance fondamentale de ces déterminants sociaux de la santé pour le bien-être de chacun et, d’autre part, toute amélioration des conditions de vie grâce à une action sur ces déterminants sociaux de la santé permettra de promouvoir une prise de conscience par la population de son rôle potentiel comme acteur de sa santé et de son bien-être.

Poussés à défendre ses propres droits

Ces deux ONG ont trouvé donc impératif que ce soit la population tout entière, les organisations sociales, les syndicats et les groupes mutuels qui s’organisent et participent activement pour défendre leurs droits et régler les problèmes liés à l’eau, la salubrité et la participation communautaire. Et, pour y arriver, il était également important que les actions soient développées en complémentarité avec l’État, qui devra aussi être incité à développer son rôle social alors que la société civile peut apporter sa connaissance du terrain et organiser un plaidoyer concret et constructif.

Cette rencontre permettra, en effet, de constituer un cahier des recommandations et résolutions; d’établir un plan d’empowerment des populations pour les 3DSS (eau, salubrité et participation communautaire) qui sera porté par les délégués à l’Atelier et instituer un cadre de concertation pérennante entre les associations, les CSP et les autorités locales sur les 3DSS.