![]() Kinshasa : l’Asadho dénonce la « surfacturation » des travaux publicsMercredi 18 Février 2015 - 16:45 L'association a exigé un audit sur l’ensemble des travaux des infrastructures réalisés dans la ville-province et a invité le Parquet général de la République à « poursuivre ceux qui détournent les fonds » destinés à ces travaux d’infrastructures dans la ville-province.
Dans cet appel lancé à l’occasion de la publication du rapport de monitoring des infrastructures dans le cadre du Projet Sicomines, l’Asadho a notamment fustigé « le manque de transparence, de qualité et du respect des droits humains » dans la réalisation de ces travaux. Plus cher pour une qualité au rabais L’ONG critique à la fois les coûts, trop élevés selon elle, et la qualité des infrastructures réalisées. Pour le chargé de la protection des victimes à l’Asadho, Me Jean Keba, relayé par radiookapi.net, certains de ces travaux publics ont coûté plus chers pour une qualité au rabais. « C’est le cas de l’avenue Lutendele, dans la commune de Mont-Ngafula », a affirmé ce juriste. D’après un journal que nous avons lu dans nos recherches, a-t-il poursuivi, ce document indique que ces travaux ont déjà été reçus par le gouvernement congolais. Mais quand vous arrivez sur cette avenue, c’est à peine quelques mètres qui ont été asphaltés et la grande partie est devenue une érosion où ne roulent plus que des motos. Parlant de l’esplanade du Palais du peuple, cet activiste a relevé que le coût de cette infrastructure est supérieur à celui engagé pour construire le stade des Martyrs. « Le coût de l’esplanade est au-delà de vingt millions de dollars américains, alors que le stade aurait coûté environ dix millions de dollars américains », a-t-il soutenu. Alors que, selon lui, la réhabilitation du Boulevard Triomphal aurait aussi coûté plus cher que la construction même de ce tronçon. « Vous remarquerez qu’avant le défilé du 30 juin, on a ajouté une couche d’asphalte. Comment justifiez le coût très exorbitant aux environs de dix neuf millions de dollars et plus alors que l’Office de routes avait construit la première phase de ce boulevard sous Laurent-Désiré Kabila à huit cent mille dollars ? », s’est-il demandé. Il est noté que le projet Sicomines, du nom d’une joint-venture entre l’État congolais et un groupement d’entreprises chinoises, vise notamment la construction et la réhabilitation des infrastructures publiques. En contrepartie des fonds qu’apporte la partie chinoise, la RDC devait céder des gisements de mines à exploiter. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Travaux de réhabilitation des caniveaux, aux abords du stade Tata-Raphaël/Photo John Bompengo-RO |