Kinshasa : l’ARPTC demandée de reporter sa décision visant quatre médias

Mercredi 7 Juin 2017 - 14:29

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L'ONG Freedom for journalist (FFJ) propose une réunion entre les responsables des médias visés, la structure correspondante du Congo-Brazzaville et les organisations de défense de la liberté de la presse, en vue de dégager un consensus beaucoup plus large sur cette question.

Dans un communiqué publié le 7 juin 2017, l’organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ),  a exhorté l’Autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPTC)à reporter, toutes affaires cessantes, sa décision visant Horizon 33, Congo Education broadcast services (CBES), Canal Numérique Télévision (CNTV) et Congo WEB TV, des chaînes de télévision émettant à Kinshasa.

Pour FFJ, en effet, la décision de l’ARPTC va davantage confirmer que les moyens d’Etat sont utilisés pour museler les médias en complément aux accusations de Nations unies portées contre le ministre des médias, accusé d’empêcher la liberté d’expression à travers les médias et d’être auteur d’entraves multiples contre la presse. « Une telle décision de l’ARPTC n’aide nullement le gouvernement à redorer son blason », a déclaré le chargé d’aide juridique et légale à FFJ, Mè Nkashama. FFJ demande instamment à l’ARPTC, souligne ce juriste, de privilégier un nouveau dialogue avec les responsables des médias indexés compte tenu du contexte politique tendu en RDC marqué d’incertitudes sur l’organisation des élections générales où les médias sont l’objet d’incessantes attaques des prédateurs de la liberté de la presse.

L’ARPTC, qui avait déjà menacé ces médias le 11 décembre 2015 de cesser de diffuser sur ces fréquences, accuse les médias précités d’utiliser des canaux de fréquence analogiques appartenant à la République du Congo-Brazzaville voisine. « Nous appelons l’ARPTC à associer les responsables des médias visés, la structure correspondante du Congo-Brazzaville et les organisations de défense de la liberté de la presse à une réunion à convoquer pour dégager un consensus beaucoup plus large », a proposé l’avocat.

Dans une autre réaction, FFJ a exigé la libération d’un cameraman de la chaîne publique enlevé au centre du pays. À en croire le correspondant de cette organisation dans la région, Moïse Ntumba Tshibangu a été l’objet d’enlèvement par des miliciens à Demba, à 65 Km de Kananga, alors qu’il était sur une moto en partance pour le village de Bena Mbala pour filmer, à la demande de Dominique Lokono, un national actuellement à Kinshasa, les restes des maisons détruites dans cette bourgade en proie à la barbarie attribuée à la milice de Kamwina Nsapu. « Nous avons pu le joindre, il reconnaît être en captivité mais tout son matériel lui a été ravi, caméra et autres biens personnels. Il est tombé dans une embuscade mais il est en vie, selon son frère qui nous a contactés ce matin », a reconnu Henri Egebe, directeur régional de la RTNC, interrogé par le bureau provincial de FFJ. Cette ONG dit attendre toute la lumière sur cet enlèvement.

Lucien Dianzenza

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