![]() Kinshasa : FFJ-Afrique dénonce l’arrestation arbitraire et le passage à tabac d’un reporter-cameramanMercredi 14 Octobre 2015 - 13:45 Pour cette ONG, les auteurs de voies de faits à l’encontre de ce professionnel des médias doivent être punis sévèrement conformément à la loi et leur punition devra également contenir un aspect pédagogique en vue de consolider la profession d’informer, qui est encore bien fragile en RDC.
Citant les informations qui lui sont rapportées par Eliezer Tambwe, journaliste indépendant et producteur du magazine, FFJ a noté que Kiku a été invité, le 09 octobre, à filmer l’école Iles située au quartier Ngafani, dans la commune de Selembao, au centre d’un conflit opposant des tiers à un certain Hyppolyte Mukiene, accusé d’avoir spolié l’espace où est construit l’établissement scolaire. Pendant qu’il filmait l’espace à l’origine du conflit, a expliqué FFJ, l’opérateur de prise de vue a vu subitement surgir un groupe de deux personnes- dont l’une identifiée comme un élément de la police et frère cadet de Mukwene - qui l’ont immédiatement pris à partie et copieusement passé à tabac et en lui arrachant la caméra qu’ils ont cassée sur-le-champ. Selon cette ONG, Didier Kiku a été arrêté et conduit manu militari à un commissariat de police puis au cachot localisé au commissariat du district de la Funa. « Il n’a pas été entendu sur procès-verbal mais a été directement mis aux arrêts. Arrêté à 11 heures, il a été relâché sous caution à 23 heures. Ceux qui l’ont tabassé ont aussi été arrêtés et l’affaire est actuellement portée devant la justice », a déclaré Eliezer Tambwe à FFJ. Dans cette action, FFJ a regretté que ce caméraman soit empêché de faire son travail. « FFJ est en droit d’assister judiciairement ce professionnel des médias, empêché d’exercer librement son travail », a déclaré le chargé d’assistance judiciaire à FFJ, Me Gérard Nkashama. La profession d’informer, a-t-il souligné, est bien fragile en RDC où des personnes se servent de leur position sociale pour inquiéter le journaliste. Pour ce juriste, les deux hommes, auteurs de voies de faits, doivent être punis sévèrement conformément à la loi et leur punition doit également avoir un aspect pédagogique afin d’enseigner toute personne, qui sera tentée de se comporter comme les deux prévenus, sur les conséquences que ces actes peuvent entraîner. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Des professionnels des médias lors d'une activité de la Céni/photo John Bompengo Notification:Non |