Katanga : les radios communautaires s'engagent pour la vulgarisation du processus Itie

Mercredi 2 Septembre 2015 - 20:15

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Ces médias vont s’employer dans la production et la diffusion des émissions radiophoniques participatives.

 

A l’issue d’un atelier de renforcement des capacités des délégués des radios communautaires, membres du Réseau des médias associatifs et communautaires du Katanga (Remack) sur l’Initiative de la transparence dans les industries extractives (Itie) et la redevabilité, organisé à Lubumbashi, du 26 au 29 août, les participants ont pris une dizaine de résolutions en vue de faciliter la dissémination des informations relatives aux industries extractives et à ce processus.

Ils ont notamment pris l’engagement de créer une synergie qui regroupe tous les journalistes formés et engagés dans le processus Itie, de faire la vulgarisation du processus Itie à travers la production et diffusion des émissions radiophoniques participatives; de restituer la formation reçue auprès de la base et dans leurs organes respectifs et de soutenir les plaidoyers des organisations de la société civile sur la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif. Les participants ont également décidé de produire et diffuser des émissions en rapport avec les douze thèmes sélectionnés pendant l’atelier de produire et diffuser d’ici le 25 Septembre, une  émission selon les thèmes retenus; de faire participer les communautés locales dans les émissions radiophoniques à réaliser; de produire et diffuser des émissions spécifiques sur l’Itie ainsi que d’être disponible pour travailler avec les partenaires engagés dans l’Itie.

Par ailleurs, ils ont recommandé à la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez, de multiplier des ateliers de formation des journalistes membres du Remack sur les questions liées à la gouvernance des industries extractives ; à l’éthique et la déontologie des journalistes congolais ; à la législation congolaise relative aux secteurs miniers ; ainsi que sur les genres journalistiques (le jeu public et radiophonique, débat, table-ronde,…). La coalition a également été appelé à l’organisation des séminaires et ateliers sur la RSE, la norme ITIE, la lecture et la compréhension d’un rapport ITIE ; la conception et réalisation d’une émission relative à l’ITIE. Alors qu’elle a également été exhortée à mettre régulièrement les rapports ITIE à la disposition des radios communautaires pour la dissémination auprès des communautés locales ; d’appuyer le Remack avec les moyens matériels et financiers pour améliorer le travail des radios communautaires ; d’organiser des formations spécifiques sur l’analyse et la compréhension des rapports ITIE ; d’appuyer le Remack dans l’encadrement des radios membres par des formations en techniques journalistiques ; et de mettre à la disposition des radios communautaires de la documentation (code minier).

A leur réseau, le Remack, ces représentants des radios communautaires ont sollicité le renforcement du partenariat avec la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez et avec les autres partenaires impliqués dans la mise en œuvre de l’ITIE ; ainsi que la garanti de la sécurité des journalistes membres du Remack engagés dans le processus ITIE.

Les réalités du terrain

Dans les motivations de leur engagement, les participants à ces travaux ont noté que l’ex-province du Katanga est dotée d’immenses potentialités en ressources naturelles notamment minières qui sont exploitées à l’échelle industrielle par des entreprises minières, alors que sa population ne jouit pas des retombées de cette exploitation, qui porte atteinte à l’environnement et occasionne la délocalisation des communautés locales, sans contrepartie juste.

Relevant qu’au niveau local, il n’y a pas de mécanisme pour faire participer les communautés au débat sur la gestion des revenus générés par l’industrie minière, les participants ç ces travaux ont également souligné que les villes et cités de Kolwezi, Kipushi, Fungurume, Kakanda, Kambove, Likasi, Lubumbashi sont sérieusement et négativement affectées par les activités des entreprises (pollution de l’eau et de l’air, délocalisation……) sans que les autorités nationales et provinciales ne prennent des mesures pour protéger la population. Alors que le manque d’informations sur la gouvernance des industries extractives empêche lesdites communautés locales de demander des comptes aux gouvernants.

Soulignant le rôle que les radios communautaires peuvent jouer dans la sensibilisation ; la formation des communautés en vue de les impliquer dans le débat sur les questions de la transparence et de la redevabilité dans les industries extractives, ils ont également affirmé que les journalistes qui animent quelques émissions en rapport avec les ressources naturelles, surtout qui parlent des effets négatifs des activités des industries extractives, sont victimes des menaces de la part des autorités locales ou des services de sécurité.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille des participants à l'atelier de renforcement des capacités

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