Kasaï-occidental: des viols sur des mineures

Jeudi 3 Octobre 2013 - 17:39

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Les violences sexuelles faites aux femmes et aux jeunes filles se vivent au quotidien en RDC alors qu’il y a quelques années, seules les provinces de l’Est venaient en premier lieu à cause des guerres et les hommes en uniforme étaient les principaux auteurs de ces actes.

Le fléau mine aujourd’hui toutes les onze provinces du pays. Même en temps de paix, on déplore des cas de violences sexuelles sur les femmes et les jeunes filles.

Selon le responsable du bureau international catholique pour l’enfance (BICE), Émile Omandeke, plus de vingt-cinq cas de viols sur mineures ont été enregistrés aux mois d’août et septembre de l’année en cours dans la ville de Tshikapa dans la province du Kasaï-occidental.

Plusieurs facteurs, a–t-indiqué au cours d’un point de presse, sont à la base de ces violences. À ce sujet, il cite notamment la promiscuité, la négligence des parents, la pauvreté. À cela, s’ajoutent certaines pratiques culturelles qui sont enracinées dans la communauté.

Le responsable du bureau international catholique pour l’enfance a, par ailleurs, révélé qu’un policier et un agent de renseignement viennent d’être accusés de viol sur des enfants âgées de 14 et 15 ans. Citant les sources policières, Émile Omandeke note que les deux hommes sont actuellement sous le verrou.

Dans la ville de Tshikapa, des violences sexuelles sont devenues un vécu quotidien. À en croire, le président du tribunal de paix de Tshikapa sur seize dossiers des enfants en conflit avec la loi reçus au tribunal en août dernier, onze ont été identifiés comme des cas des viols. « Au mois de septembre, le tribunal a noté seize cas de viol sur vingt et un dossiers», fait-il savoir.

L’ampleur que prend ce phénomène inquiète plus d’un. C’est pourquoi Émile Omandeke lance un appel à l’Unicef pour que cette agence onusienne puisse multiplier les campagnes de sensibilisation de la communauté pour que celle-ci s’implique afin de mettre un terme à ce fléau qui constitue ni plus ni moins une violation flagrante des droits de la femme.

La RDC ayant signé plusieurs instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux portant protection de la femme est donc appelée à mettre en place un dispositif pour la mise en application de toutes ces lois pour endiguer ces violences sexuelles tant décriées et qui ternissent l’image du pays.

Aline Nzuzi