Justice : le Gabon et la Guinée équatoriale se confient à la CIJ pour régler leur différend frontalier

Mercredi 16 Novembre 2016 - 14:45

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Les deux pays ont signé un engagement à Marrakech, en marge de la conférence sur le climat COP22, pour régler leur différend frontalier à la Cour internationale de justice (CIJ). Le texte a été paraphé par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, et son homologue équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, en présence du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

Selon un communiqué, les deux parties ont pris « formellement l’engagement de soumettre leur différend à la CIJ » de La Haye, conformément à un document cadre sur la médiation menée depuis 2009 par l’ONU en vue du règlement du différend qui les oppose. Dans cet accord, les deux chefs d’Etat ont « réaffirmé leur détermination réciproque de régler le différend frontalier opposant leurs deux pays par les voies juridiques et, dans un esprit de confiance mutuelle et de respect, de renforcer leur coopération ».

Le secrétaire général a félicité Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et Ali Bongo Ondimba, « pour avoir fait preuve de leadership politique, de courage et de sagesse pour parvenir à cet accord mutuellement acceptable, conformément à l’esprit et à la lettre de la Charte des Nations unies ». Il a exhorté les parties « à accélérer toutes les procédures internes afin d’assurer l’entrée en vigueur rapide » de cet accord. « C’est un honneur de vous accompagner pour assister à la signature de l’accord spécial sur le différend frontalier entre vos deux pays devant être soumis à la Cour internationale de Justice », a poursuivi Ban Ki-moon.

Le patron de l’ONU s’est aussi réjoui de ce que Gabonais et Equato-guinéens ont « travaillé sans relâche, côte à côte depuis 2008, pour résoudre pacifiquement le conflit ». « Les Nations unies et la communauté internationale sont fières de votre accomplissement », a-t-il renchéri. Ban Ki-moon a estimé que la signature de cet accord témoigne de la détermination des deux pays « à adopter une vision commune visant à renforcer et à respecter l’État de droit international et à contribuer à une paix durable et à des relations de bon voisinage ». Il a par ailleurs exprimé l’espoir que le règlement du différend frontalier puisse être une source d’inspiration pour d’autres pays confrontés à des défis similaires.

Pour rappel, notons que le conflit territorial entre le Gabon et la Guinée équatoriale, deux pays voisins d’Afrique centrale, concerne l’île Mbanié et des îlots réputés riches en pétrole, dans le Golfe de Guinée. Et depuis plusieurs années, la question empoisonne les relations bilatérales puisque chaque partie revendique ces morceaux de terre à une dizaine de kilomètres des côtes. En 2008, sous l’égide de l’ONU, une médiation avait été mise en œuvre en vue de trouver une solution mutuellement acceptable au différend frontalier entre les deux pays afin de le soumettre à la Cour internationale de Justice.

Nestor N'Gampoula

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