Justice : le Belge Francis Belliz encourt cinq à vingt ans de prison

Le procès du sujet belge accusé de viol sur mineures s’est ouvert le vendredi 6 mars dernier au tribunal de grande instance de Kinshasa. Pour cette première audience de reconnaissance des charges, il s’est agi notamment d’identifier les parties et le principal incriminé. En attendant la prochaine audience fixée au 20 mars, Francis Belliz, 74 ans sonnés, reste détenu au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK). Lors de sa présentation par la police, il a reconnu en partie les faits mis à sa charge et demandé pardon.

Des sources judiciaires, il appert que le belge avait été arrêté sur dénonciation d’une de ses victimes. Père de trois enfants et divorcé, Belliz est en séjour irrégulier depuis 2011. Il aurait abusé de deux jeunes filles congolaises âgées de 11 et 13 ans qu’il employait à son domicile comme servantes. Ces dernières ont fini par se muer en esclaves sexuelles pour assouvir ses bas instincts. Les faits se seraient déroulés à Kimbwala dans la commune de Ngaliema dans la périphérie ouest de Kinshasa où le Belge avait pris ses quartiers.

Si les faits qui lui sont reprochés sont avérés, Belliz risque de cinq à vingt ans de prison, la constitution de la RDC prohibant strictement le viol sur mineure. L’Ambassade de Belgique à Kinshasa garde un mutisme sur l’affaire préférant ne pas s’ingérer dans ce qui est du domaine de la vie privée. Et d’ailleurs les lois belges n’autorisent guère toute interférence dans des cas consulaires individuels. Toutefois, l’incriminé reçoit une assistance consulaire et, à en croire l’agence Belga, un avocat pro deo lui a même été trouvé. Dossier à suivre.