Justice internationale : la Somalie et le Kenya règleront leur différend frontalier devant la CIJ

28-05-2016 14:20

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Les deux pays se disputeront leur frontière maritime devant la Cour internationale de justice (CIJ). Ces Etats voisins revendiquent une zone riche en réserves de pétrole et de gaz dans l’Océan Indien.

La Somalie et le Kenya se disputent notamment de vastes secteurs maritimes de plus de 100.000 kilomètres carrés au sein desquels Nairobi a accordé des permis d’exploitations pétrolières, qui sont contestés par Mogadiscio. La Somalie qui est située au nord-est du Kenya estime que la frontière maritime devrait s’étirer en direction du sud-est, selon une ligne médiane entre les deux pays. Par contre, le Kenya revendique, pour délimitation, une ligne droite partant de la frontière terrestre entre les deux pays vers l’est.

Le litige entre les deux parties dans ce cadre de cette affaire ne date pas d’aujourd’hui, mais existe depuis plusieurs années. Et ce n’est pas sans conséquences sur leurs intérêts respectifs puisqu’il éloigne les investisseurs à cause du manque de clarté sur la propriété des réserves de pétrole et gaz. Quant à la Somalie qui tente de sortir du chaos et de la guerre civile dans lesquels elle a sombré en 1991, l’heure n’est plus à des joutes oratoires mais à récupérer cette zone.

Selon l’organe judiciaire des Nations unies, la Somalie et le Kenya présenteront leurs arguments en septembre sur la compétence de la Cour dans ce différend frontalier qui les opposent. Les plaidoiries se dérouleront du 19 au 23 septembre prochain lors d’audiences publiques.

En attendant la décision de la CIJ concernant ce différend frontalier, Nairobi avance que la requête de la Somalie, soumise en août 2014 après l’échec de négociations diplomatiques, n’est pas recevable. Ce qui revient à dire, selon les dirigeants kenyans,  que « la CIJ n’est pas compétente ».

De son côté, Mogadiscio demande à la Cour de déterminer la frontière au-delà des 200 milles marins, soit au-delà de la zone économique exclusive des deux pays. Ce genre de zone est un espace maritime sur lequel un État côtier dispose de droits souverains pour l’exploitation de ses ressources.

 

Nestor N'Gampoula

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