Justice : des avocats exigent la libération de Me Ludovic Désiré EssouLundi 20 Février 2017 - 18:15 Dans une déclaration rendue publique le 20 février à l’issue d’une assemblée générale tenue dans la salle d’audience de la Cour d’appel de Brazzaville, les avocats du barreau de la ville capitale ont décidé de la suspension des activités professionnelles à compter du 21 février
Préoccupés par les intérêts de Me Essou et de ceux de l’exercice de la profession d’avocat en République du Congo, ils dénoncent le non-respect de la procédure ayant abouti à l’interpellation de cet avocat. C’est ainsi qu’ils ont invité le « Parquet de la République garant des droits et libertés ainsi que la gendarmerie nationale au respect de la loi ». Les avocats de Brazzaville ont, par ailleurs, décidé de suspendre leurs activités professionnelles devant les greffes et les juridictions, pendant une durée de trois jours à compter du 21 février. « Nous attendons que notre confère soit libéré, c’est une façon à nous de manifester notre mécontentement, donc notre indignation face à la procédure de son arrestation. La loi permet au procureur de proroger le délai de détention de 48 heures, si la prolongation n’est pas faite dans les délais, nous allons nous réunir et décider des actions à mener », a indiqué à la presse Me Jean Philippe Esseau qui a rendu publique cette déclaration. Pour rappel, Me Ludovic Désiré Essou est l’une des dernières personnes ayant visité l’ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité, Marcel Ntsourou, qui purgeait sa prison à perpétuité à la Maison d’arrêt de Brazzaville. Les autorités judiciaires l’ont interpellé et placé en garde à vue au poste de commandement de la gendarmerie nationale pour, disent-elles, des besoins d’enquête afin d'éclairer l’opinion sur les circonstances dans lesquelles l’ex-colonel a succombé le 18 février. Interrogé sur l’objet de cette visite qui s’est déroulée quelques heures avant la mort du détenu, Me Jean Philippe Esseau a répondu qu’il l’a fait en qualité d’avocat, Me Essou l’ayant défendu lors de la dernière session de la cour criminelle et au niveau de la Cour suprême. « Etant donné que les décisions de la Cour suprême n’ont pas encore été notifiées à Marcel Ntsourou, il était en entretien avec son client dans ce cadre-là parce que la procédure n’était pas encore épuisée. Pour qu'une décision de justice soit mise en application, il faut qu’il y ait une notification, ce qui n’était pas encore fait », a-t-il expliqué. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Une vue des avocats dans la salle ; Me Jean Philippe Esseau rendant publique la déclaration ; crédit photo Adiac
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