Journées portes ouvertes : le public découvre le savoir- faire des femmes tradithérapeutes

Ouverte et clôturée par Guy Edmond Loemba, administrateur maire de Tié-tié, ces journées ont été marquées par plusieurs activités parmi lesquelles, une exposition qui a permis au public de découvrir les différents produits proposés par les femmes tradithérapeutes de la ville. Outre cette découverte, ladite exposition a eu aussi pour but, de permettre l’identification des faiblesses liées à la préparation et à la conservation des plantes médicinales et autres produits. « Lorsque nous avons fait le tour de table, nous nous sommes rendus compte qu’il y a un problème de conservation et de présentation des produits et des plantes médicinales, sur récolte et l’étalage de ces plantes dans les étagères », a-telle expliqué.  

Pour aider les tradithérapeutes à remédier à ces aspects, des ateliers de formation ont été organisés pendant les journées portes ouvertes. Ceux-ci ont porté, entre autres, sur l’importance de l’emballage et du conditionnement des produits et sur les stratégies de communication et marketing de l’AFTC. « Nous voulons avoir nos stratégies et nos outils à nous », a indiqué la présidente de l’association. Toujours dans l’optique de corriger les aspects négatifs constatés (mauvaise présentation et conservation des produits) et améliorer la qualité des produits, il a été décidé de la mise en place d'un programme par l’AFDC en partenariat avec la Chambre de commerce de la ville, le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé, (Oms) ) ainsi que d'autres partenaires. D’où ces explications d’Antoinette Mbikani : « Notre préoccupation est d’emmener les tradithérapeutes à comprendre l’importance de leur savoir, les ramener vers la raison, les exhorter à mettre du sérieux dans leur activité.»

Selon elle, le succès des journées portes ouvertes vient aussi de l’implication des professionnels de la médecine conventionnelle : «Les journées portes ouvertes ont été une véritable réussite. Il y a eu un feed-back entre les médecins tradithérapeutes et ceux de la médecine conventionnelle.» Cette collaboration a aussi permis aux tradithérapeutes d’être instruits sur les signes cliniques de la paralysie flasque aigue, une maladie pour laquelle ils sont souvent contactés. Cela, grâce à une présentation faite  par le docteur Ngala du secteur opérationnel N°8 de Pointe-Noire.

En somme, les journées portes ouvertes ont été une véritable école comme l’a expliqué  Marie Diembé, membre de l’AFDC: « Nous avons appris beaucoup de choses sur l’emballage et le conditionnement des produits par exemple. Nous avons enregistré des ruptures de stocks la demande a été forte. Le public est venu nombreux et on ne s’y s’attendait pas.»

Les prochaines journées portes ouvertes qui interviendront l'année prochaine, permettront de voir si les notions acquises par les tradithérapeutes au cours de cette activité sont effectiviment appliquées.