Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes : les femmes doivent s'unir pour dénoncer les auteurs des actes

Mardi 26 Novembre 2013 - 17:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

À l’occasion de cette journée, la Fédération des femmes pour la paix mondiale (FFPM) de Pointe-Noire a organisé, le 25 novembre, une séance d’échanges pour dénoncer et évaluer les actions menées

Une cinquantaine de femmes membres des associations et les représentants de la direction départementale des droits de l’homme et des libertés fondamentales, ont participé à cette cerémonie. Celle-ci s'est déroulée en présence de la directrice départementale de la Promotion de la femme de Pointe-Noire, Anne-Marie Mapouya, avec à ses côtés la coordonnatrice de la Caresco, Régine Goma. Leurs échanges étaient orientés autour de deux sujets : la violence domestique et le rôle des armes à petit calibre ; et la violence sexuelle avant, pendant et après les conflits.

Après les échanges et l’évaluation des activités menées sur le terrain, la présidente de la FFPM de Pointe-Noire, Lucienne Kouka, a félicité les associations et leur a demandé d’aller encore plus loin dans leurs actions. « Nous devons recycler l’éducation, réviser l’accoutrement et aller plus loin dans cette action parce que tout le corps de la femme est précieux. Lutter contre les violences faites aux femmes n’est pas facile, mais si nous sommes unies, nous allons retrouver notre dignité », a-t-elle poursuivi.

Dans le même sens, Anne-Marie Mampouya a demandé aux femmes de poursuivre le combat, de sensibiliser celles qui sont autour d’elles, et de dénoncer les auteurs des violences, sans oublier de participer massivement aux seize jours d’activisme pour lutter contre ce fléau. « Il faut nous unir et agir pour mettre fin à l’impunité des violences à l’égard des femmes. Ensemble allons à l’encontre de ce fléau en s’appropriant des textes et des mesures prises pour mieux mener notre combat. Nous devons mobiliser nos énergies afin d’éradiquer les violences et si nous y croyons, nous le pouvons », a-t-elle lancé. Et la directrice départementale de la Promotion de la femme de Pointe-Noire de préciser que la ministre de la Promotion de la femme a lancé une campagne de Tolérance Zéro sur les violences faites aux femmes.

La coordonnatrice de la Caresco, Régine Goma, a rappelé toutes les sortes d’agression domestique que subissent les femmes et les filles. Ces violences sont entre autres, le harcèlement sexuel, l’agressivité, le viol, toutes ces mauvaises pratiques qui ne sont pas acceptables. « Il se passe beaucoup de choses dans nos maisons qui sont inacceptables. Le manque de dialogue entre les parents, entre la mère et les enfants, la maltraitance des vieilles personnes, des violences verbales font également partie des agressions à combattre », a-t-elle indiqué.

Le discours de la FFPM, lu par la vice-présidente de la structure, Annie Okendi, note toutefois que des avancées significatives existent au niveau de l’initiative des Nations unies sur les violences sexuelles en temps de conflit. Pour traduire cette lutte par des faits, la présidente de l’ONG Azur développement a indiqué que, pour accompagner les victimes, l’association avait lancé depuis 2011 une campagne de sensibilisation pour l’identification des femmes victimes, leur suivi et prise en charge psychologique ainsi que leur formation aux petits métiers en vue de leur réinsertion.

Pour conclure, une voix masculine s'est élevée dans la salle pour saluer les efforts des associations et demander à ces dernières d’être rigoureuses avec les femmes qui ne dénoncent pas les acteurs de violences et d'accompagner celles qui rapportent ces actes, pour les protéger dans leur foyer.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

photo de famille des participants "adiac"