Journée mondiale de lutte contre le sida : l'Unicef appelle à renforcer la lutte contre le VIH chez les adolescentsSamedi 30 Novembre 2013 - 15:30 À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida, célébrée le 1er décembre de chaque année, l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) vient de publier un nouveau rapport, dans lequel elle tire la sonnette d’alarme en ce qui concerne les enfants et les adolescents. Elle affirme qu’il est nécessaire de redoubler d’efforts au niveau national et international pour lutter contre le VIH et le sida dans ce groupe d’âge vulnérable « Les décès liés au sida chez les adolescents de 10 à 19 ans sont passés de 71.000 en 2005 à 110.000 en 2012, une augmentation de 50 % qui contraste fortement avec les progrès accomplis pour prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant. Environ 2,1 millions d'adolescents vivaient avec le VIH en 2012 », souligne le rapport. Or, estime le rapport, avec des fonds supplémentaires et davantage d'investissements dans l'innovation, on pourrait surmonter beaucoup d'obstacles. Selon une nouvelle analyse figurant dans le rapport, si l'on investit davantage dans les interventions à impact fort pour arriver à 5,5 milliards de dollars d'ici 2014, deux millions d'adolescents pourraient éviter l'infection d'ici 2020. En 2010, rappelle le document, les investissements s'élevaient à 3,8 milliards de dollars. « Si l'on transpose à plus grande échelle les interventions à fort impact dotées d'une approche intégrée, nous pouvons faire diminuer de moitié le nombre de nouvelles infections chez les adolescents d'ici 2020. Il importe de toucher de toute urgence les adolescents les plus vulnérables par le biais de programmes efficaces », a déclaré le directeur général de l'Unicef, Anthony Lake, dans un communiqué de presse. D’après le rapport, contrairement à la situation pour les adolescents, des progrès impressionnants ont été réalisés en matière de prévention des nouvelles infections au VIH chez les nouveaux-nés. Près de 260.000 enfants ont été infectés par le VIH en 2012, alors qu'ils étaient 540.000 en 2005. Le rapport rappelle qu'une génération affranchie du sida, c'est une génération où aucun enfant ne contracte le virus, que ce soit à la naissance ou tout au long de sa vie. Cela veut dire aussi, note Michel Sidibé, directeur général de l’ONU Sida, que tout enfant vivant avec le VIH doit avoir accès à un traitement. Il rappelle également que la santé et le bien-être des femmes doivent être au cœur des interventions contre cette maladie. « Grâce à un nouveau traitement antirétroviral simplifié à prendre à vie, il devient plus facile de soigner efficacement les femmes vivant avec le VIH et d'empêcher qu'elles ne transmettent le virus à leurs bébés au cours de la grossesse, de l'accouchement ou de l'allaitement. Le traitement consiste en une prise quotidienne d'un seul cachet », conclu Michel Sidibé. Le rapport s’achève en saluant les efforts des pays de l’Afrique subsaharienne dans la lutte contre le sida ces dernières années. Il souligne qu’à l’heure actuelle, si une femme enceinte vit avec le VIH, cela ne veut pas dire que son bébé l'aura, ni qu'elle ne pourra mener une vie saine. « Ce sont des pays d'Afrique subsaharienne à forte prévalence d'infections au VIH qui ont connu les succès les plus remarquables. De 2009 à 2012, les nouvelles infections chez les nouveaux-nés ont baissé de 76 % au Ghana, 58 % en Namibie, 55 % au Zimbabwe, 52 % au Malawi et au Botswana, et 50 % en Zambie et en Éthiopie », conclut le rapport. Tiras Andang |