Journée mondiale de l’enfance : l’Unicef exige de la lumière sur les violences et la maltraitance cachées

Mercredi 20 Novembre 2013 - 14:25

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L’institution onusienne a souligné la responsabilité de chacun, de « rendre visible l’invisible ».

L’Unicef a demandé, le 20 novembre, que l’on mette bien en lumière des millions d’enfants qui, dans chaque pays et à tous les niveaux de la société, sont victimes de violences et de mauvais traitements que l’on ne remarque pas ou que l’on ne signale pas. C’était dans un communiqué émis en marge de la Journée mondiale de l’enfance. « Trop souvent, les mauvais traitements sont perpétrés dans l’ombre : on ne les détecte pas, ils sont passés sous silence et trop souvent, on les accepte, ce qui est encore pire », a déploré le directeur général de l’Unicef, Anthony Lake.

Pour l’Unicef, tout le monde a la responsabilité de « rendre visible l’invisible », que ce soit les gouvernements, qui doivent promulguer et faire respecter des lois interdisant la violence à l’égard des enfants ou les simples citoyens qui refusent de garder le silence lorsqu’ils sont témoins de maltraitance ou la soupçonnent. De l’avis de cette agence onusienne, la violence à l’égard des enfants prend bien des formes, y compris la violence familiale, les abus sexuels ou des pratiques disciplinaires trop strictes. On la constate souvent en situation de guerre ou de conflit armé. Elle peut infliger des souffrances physiques autant que psychologiques aux enfants. « La violence à l’égard des enfants fait plus que blesser ceux qui la subissent, elle déchire le tissu social, affecte la productivité, le bien-être et la prospérité », a affirmé Anthony Lake, qui a noté qu’aucune société ne peut se permettre d’ignorer la violence contre les enfants.

Combattre la violence à l’égard des enfants

L’Unicef, note-t-on, a lancé, au cours de l’année, la campagne visant à mettre fin à la violence à l’égard des enfants. Cette dernière vise à faire reconnaître publiquement cette question et encourage les gens à appuyer les mouvements locaux qui luttent contre ce grave problème mondial et à s’y engager. Pour l’institution, il existe des approches efficaces pour prévenir et combattre la violence à l’égard des enfants. Selon cette vision, l’Unicef a noté qu’on peut fournir un appui aux parents, aux familles et à tous ceux qui s’occupent de jeunes, renforcer les aptitudes des enfants pour les aider à se protéger contre la violence, œuvrer de façon explicite à modifier les normes et attitudes sociales qui tolèrent la violence et la discrimination et renforcer et faire respecter les lois et politiques qui protègent les enfants.

La Journée mondiale de l’enfance, rappelle-t-on, célèbre aussi l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant, qui fête, cette année, son vingt quatrième anniversaire. Cette convention de l’ONU, adoptée en 1989, a été le premier instrument international juridiquement contraignant à affirmer que les droits de l'homme s’appliquent à tous les enfants. Elle spécifie que chaque enfant, où que ce soit dans le monde, a le droit de survivre et de grandir à l’abri de toutes les formes de violence.

À l’occasion de cette célébration, l’Unicef a également rendu honneur au travail important accompli par Child Helpline International (CHI), qui est un réseau mondial comprenant cent soixante treize lignes d’assistance téléphonique dans cent quarante et un pays, qui fête aujourd’hui son dixième anniversaire. Dans un rapport mondial publié aujourd’hui, le CHI a affirmé que la violence, la maltraitance et l’abandon figurent parmi les principales raisons pour lesquelles les enfants et adolescents composent ces numéros d’appel à l’aide et qu’elles comptent pour dix sept pour cent de tous les appels de ces dix dernières années.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

un enfant soldat en RDC.