Journée mondiale de l’enfance : l’Unicef alerte sur la situation des enfants dans le mondeSamedi 25 Novembre 2017 - 7:10 Dans une étude rendue publique à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, célébrée le 20 novembre, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) indique que, malgré des progrès, l’avenir de 180 millions d’enfants était plus sombre que celui de leurs parents. Selon un communiqué de presse de l’Unicef, en dépit des progrès réalisés à l'échelle mondiale, un enfant sur douze vit dans un pays où ses perspectives sont aujourd'hui plus négatives que celles de ses parents. En effet, 180 millions d'enfants vivent, souligne cette analyse, dans trente-sept pays où la probabilité de souffrir de pauvreté extrême, d’être déscolarisés ou de succomber à une mort violente est plus élevée qu’elle ne l’était il y a vingt ans. « Alors que la génération antérieure a observé des améliorations importantes et sans précédent du niveau de vie des enfants de la planète, il est scandaleux qu'une minorité oubliée d'enfants ait été exclue de ces progrès, sans que cela soit leur faute ou celle de leur famille », a déclaré le directeur des données, de la recherche et des politiques de l’Unicef, Laurence Chandy. À en croire cette étude, la proportion de personnes vivant avec moins de 1,90 dollar par jour a augmenté dans quatorze pays dont le Bénin, le Cameroun, Madagascar, la Zambie et le Zimbabwe. Cette hausse s'explique principalement par l'agitation sociale, les conflits ou une mauvaise gouvernance. De même, le taux de scolarisation dans le primaire a reculé dans vingt et un pays, dont la Syrie et la Tanzanie, du fait de facteurs tels que les crises financières, une croissance démographique rapide et les effets des conflits. Le nombre de morts violentes d'enfants et de jeunes de moins de 19 ans a, quant à lui, augmenté dans sept pays : l'Iraq, la Libye, la République centrafricaine, le Soudan du sud, la Syrie, l'Ukraine et le Yémen en proie tous à de graves conflits. « À une époque où des changements technologiques rapides se traduisent par une très forte amélioration du niveau de vie, il est particulièrement cruel que des centaines de millions d'enfants voient leur niveau de vie régresser, ce qui crée un sentiment d'injustice parmi eux et d'échec parmi ceux qui s'occupent d'eux », a poursuivi Laurence Chandy. Le Congo pas du tout épargné Au Congo, la célébration de cette journée a été reportée à une date ultérieure en raison de l’agenda, semble-t-il chargé des autorités gouvernementales. La rencontre devrait donner lieu à la publication des résultats de l’enquête MICS Congo 2014-2015 qui montrent, entre autres, que des progrès réels ont été accomplis pendant la dernière décennie pour améliorer la situation des enfants dans le pays. Cependant, de nombreux défis persistent et qu’un grand nombre d’indicateurs sociaux reste à améliorer. De même, l'impact des privations qui affectent les enfants est profond, non seulement sur les enfants, mais sur l’ensemble de la société. Du côté des ONG, l’on estime que, malgré l’existence des lois sur la protection de l’enfance au Congo, de nombreux cas de violations des droits des enfants sont à signaler. Par exemple, dans le but d’assurer cette prise en charge, Azur Développement a mis en place à Brazzaville et Pointe-Noire deux guichets uniques d’assistance aux femmes et enfants victimes de violences. Ainsi, de mai à octobre 2017, sur un total de soixante-dix-neuf cas, trente-sept sont des enfants victimes des violences sexuelle, physique ou psychologique, soit un pourcentage de 46% pour Pointe-Noire, et pour Brazzaville, sur cinquante trois cas de violences identifiés, dix-huit filles ont été victimes de violences sexuelles, soit 33%. Rappelons que la Journée mondiale de l'enfance marque l'anniversaire de l'adoption de la Convention relative aux droits de l'enfant en 1989.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Des enfants réfugiés centrafricains à Bétou (Congo)/ crédit photo Adiac Notification:Non |