Journée mondiale de l’aide humanitaire : le Dr Mamadou Diallo salue la bravoure des travailleurs humanitaires

Le monde entier a célébré, le 19 août, la Journée mondiale de l’aide humanitaire. À travers cette journée, la communauté internationale a rendu hommage à tous ceux, hommes et femmes, qui ont perdu leur vie en servant leurs prochains. Le coordonnateur humanitaire en RDC, le Dr. Mamadou Diallo, a, dans son discours prononcé à cette occasion, pensé particulièrement à la mort de 22 de leurs collègues à Bagdad, Irak, en 2003.

Mais, pour la RDC, a-t-il noté, cette Journée est plus que symbolique. Elle représente, selon lui, « une réalité pour des millions de Congolais qui vivent une crise humanitaire qui n’a que trop duré et qui les prive de paix et de prospérité ». Face à une situation critique et complexe - personnes déplacées, malnutrition chronique, épidémies récurrentes, enfants déscolarisés, a-t-il souligné, des travailleurs humanitaires tant Congolais que d’ailleurs, s’efforcent de fournir chaque jour l’aide nécessaire à ces personnes affectées pour leur rendre la dignité qu’elles méritent.

Le coordonnateur humanitaire en RDC a notamment souligné « des conditions difficiles, souvent loin des caméras et des medias », que bravent les organisations humanitaires,  dans certaines parties du pays. « Ainsi, cette journée est l’occasion de saluer les acteurs humanitaires congolais, qui représentent la majorité de la grande famille humanitaire exerçant dans ce pays, pour leur sens du dévouement car, il n’est jamais facile de voir ses compatriotes dans la souffrance », a-t-il insisté.

Le Dr. Mamadou Diallo a également fait un clin d’œil à ceux qu’il a qualifiés des travailleurs humanitaires « invisibles ». Il s’agit, a-t-il expliqué, de ceux dont on parle très peu mais qui représentent, dans de nombreux cas, la première ligne de réponse. Le coordonnateur humanitaire en RDC a, ici, pensé aux populations congolaises, ces familles hôtes, qui, en temps de crise, laissent parler leur cœur et viennent au secours de leurs concitoyens. Elles symbolisent, a-t-il dit, l’idée d’une citoyenneté mondiale à travers laquelle chacun de nous est un acteur humanitaire.

Tout en réitérant la disponibilité des organisations internationales à œuvrer aux côtés du gouvernement congolais, et des familles congolaises, pour leur apporter tout l’appui nécessaire,  pense que l’Etat congolais, le peuple congolais, les acteurs humanitaires et les acteurs de développement devront redoubler des efforts afin de créer la dynamique positive nécessaire pour maintenir une stabilité et permettre ainsi au pays de passer de la phase d’urgence humanitaire à celle d’urgence au développement, « l’aide humanitaire n'étant pas une fin en soi ».