Journée internationale des droits de l’homme : la RPDH redynamise les liens avec la société civile

Mercredi 13 Décembre 2017 - 19:00

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À l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de l’homme, la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH) a organisé une causerie-débat, le 12 décembre, à son siège afin de rechauffer les liens avec les différents acteurs de la société civile qui œuvrent pour le respect des droits humains et la lutte contre la corruption.

La causerie-débat a été animée respectivement par Me Mavanga Bakala, Franck Loufoua Bessi et Abdoulaye Sy, respectivement avocat, chargé des programmes de la RPDH et attaché à la recherche  dans le cadre du projet « Renforcer le rôle de la société civile dans l’analyse et le suivi des politiques et le contrôle citoyen de l’action publique», projet financé par la délégation de l'Union européenne au Congo. Durant deux heures d’échanges, les membres de la RPDH, les représentants des associations de la société civile et la presse ont échangé sur les progrès réalisés par les gouvernants en matière des droits de l’homme notamment par l’adoption des lois, mêmes si celles-ci peinent dans leur mise en application.

Intervenant sur les droits civils ou droits innés et droits politiques, Me Mavanga Bakala a souligné que l’État a le droit de les assister. Mais, a-t-il déploré, les mêmes acteurs qui sont tenus à les observer sont les mêmes qui les bafouent. D’où son appel à la sensibilisation des jeunes à leurs droits afin qu’ils sachent les réclamer en cas de nécessité.

De son côté, Franck Loufoua Bessi a exposé sur les droits économiques et sociaux ou droits liés au bien-être. L'orateur a souligné les déficits de l’État à promouvoir une politique d’employabilité. Selon lui, l'État doit créer un environnement propice pour attirer plus d’investisseurs. "L’État n’a pas la capacité de donner le travail à tous les Congolais et diplômés mais  a l’obligation de créer les conditions propices pour attirer les investisseurs afin de créer les emplois au Congo », a-t-il indiqué. Et de poursuivre que le droit à la santé et l’éducation sont laminés car les mesures prises par les décideurs ne sont pas respectées faute des textes d'accompagnement. Face à tous ces manquements, il a appelé la société civile congolaise à agir en réseau  pour mener les actions de lobbying afin de dénouer des situations de violation des droits des citoyens.

Exposant, pour sa part, sur le Cajac qui est un instrument créé au sein de la RPDH pour lutter contre la corruption, Abdoulaye Sy a attiré l’attention des comités d’éveil en vue de faire le plaidoyer pour améliorer le cadre de vie des Congolais en matière de lutte contre la corruption. Clôturant la séance, Franck Loufoua Bessi a rappelé que cette causerie avait pour but de redynamiser les liens entre l’ONG, la société civile et la presse. « Nous ne devons pas faiblir dans notre engagement de dénoncer la corruption. Même si nous ne sommes pas écoutés aujourd’hui, demain peut-être les choses pourront changer », s’est-il assuré.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

De gauche à droite, Mavanga Bakala, Abdoulaye Sy et Franck Loufoua Bessi

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