Journée internationale de la fille : les adolescentes face à leurs défis au CongoLundi 12 Octobre 2015 - 19:15 En dépit des mesures prises par le gouvernement, dans les domaines de l’éducation, la santé sexuelle et reproductive, la protection et la lutte contre les violences sexuelles, la jeune fille congolaise est encore exposée aux grossesses précoces, aux violences sexuelles et à l’abandon scolaire.
En effet, cette journée est commémorée cette année sur le thème : « Le pouvoir des adolescentes : ambition 2030 ». Selon la ministre congolaise en charge des questions des femmes, cet évènement est célébré au moment où la communauté internationale évalue les progrès réalisés dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) depuis leur mise en œuvre en 2000 et fixe des Objectifs de développement durable pour les 15 prochaines années. « Les filles nées au début du millénaire ont atteint l’adolescence, et celles nées cette année seront adolescentes en 2030. C’est donc un moment opportun pour réfléchir au pouvoir fondamental des adolescentes pour briser la transmission intergénérationnelle de la pauvreté, la violence, l’exclusion et la discrimination », a-t-elle indiqué. Catherine Embondza Lipiti a également rappelé les efforts consentis par la communauté internationale ces quinze dernières années, dans l’amélioration de la vie des filles durant la petite enfance. Elle a ensuite reconnu que les investissements ont été insuffisants pour relever les défis auxquels les filles sont confrontées quand elles entrent dans la deuxième décennie de leur vie. « Les appels en faveur d’investissements dans la jeunesse se sont multipliés ces dernières années. C’est pourquoi, un cadre de développement durable pour l’après 2015 a été défini, reposant sur les enseignements du passé, qui autonomiseront les jeunes et comporteront des indicateurs et des cibles spécifiques dans les domaines de l’éducation, du développement des compétences et de l’emploi, de la santé, en particulier la santé sexuelle et reproductive, de la participation et du leadership des jeunes », a ajouté la ministre. C’est ainsi qu’elle a souligné la nécessité de voir les jeunes être placés au centre de la vision du développement durable de l’après-2015, le but étant de leur permettre de jouer un rôle directeur dans l’avenir que les gouvernants souhaitent. De nombreux pays sont, a-t-elle dit, optimistes que les politiques qui aident les jeunes à réaliser leur potentiel peuvent également contribuer au développement économique de la nation. « Des investigations stratégiques peuvent offrir aux jeunes la possibilité de faire valoir leurs droits à l’éducation, à la santé, au développement et à une existence exempte de violence et de discrimination. Si les filles sont accompagnées durant l’adolescence, estiment les spécialistes, elles ont le potentiel de changer le monde. Investir dans la réalisation du potentiel des adolescentes permet de défendre leurs droits aujourd’hui et d’assurer un avenir plus équitable et plus prospère », poursuit le message du gouvernement. La ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement a, enfin, exhorté les jeunes filles congolaises à saisir les opportunités que leur offrent le gouvernement afin de garantir leur avenir et celui de la nation. Catherine Embondza Lipiti a notamment fait allusion au scrutin référendaire du 25 octobre prochain, qui ouvrira d’après elle, la voie à l’efficacité des libertés et droits fondamentaux (civils et politiques) des adolescentes.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :La ministre Catherine Embondza Lipiti rendant publique la déclaration du gouvernement ; crédit photo Adiac
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