Journée du 8 mars : Dr Matshidiso Moeti plaide pour l’abolition des inégalités fondées sur les sexes

Mercredi 9 Mars 2016 - 19:15

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« La parité en 2030 : avancer plus vite vers l’égalité des sexes ! », c’est le thème de la journée internationale de la femme. Selon la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, cette égalité doit être vécue même dans le domaine de la santé.

Le Dr Matshidiso Moeti invite les gouvernements à agir rapidement pour promulguer des lois visant à diminuer sinon à abolir les inégalités fondées sur le sexe. Quant au pays qui ont déjà adopté de telles lois, elle pense qu’ils devraient en intensifier l’application. D’où son appel : « Au moment où nous célébrons l’édition 2016 de la Journée internationale de la femme, je lance un appel à tous les gouvernements pour qu’ils accroissent leurs efforts en prenant des mesures concrètes pour parvenir à l’égalité entre les sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles d’ici 2030. ».

Pour elle, il est primordial que « les communautés, les hommes et les femmes fassent des efforts concertés avec les gouvernements pour promouvoir la parité hommes-femmes et réduire les discriminations faites aux femmes ». L’Organisation mondiale de la santé, renchérit-elle, se joint aux efforts des États membres et des partenaires au développement pour soutenir toutes les initiatives qui permettent aux hommes et aux femmes de profiter des mêmes droits, des mêmes opportunités et des mêmes chances tout au long de la vie.

La dircetrice regionale de l’OMS pour l’Afrqiue reconnaît que ces dix dernières années, les pays d’Afrique subsaharienne ont réalisé des progrès considérables vers l’égalité des sexes.  Les femmes sont de plus en plus impliquées dans les affaires des institutions nationales et publiques. Au Kenya, en Afrique du Sud, en République-Unie de Tanzanie et en Ouganda par exemple, 30 % des sièges de parlementaire sont réservés aux femmes. Au Rwanda, la représentation des femmes a atteint 50 %, l’un des ratios les plus élevés au monde. Dans plusieurs pays, de plus en plus de femmes sont à la tête de départements ministériels importants tels que les Finances, la Défense, les Affaires étrangères et l’Intérieur. Le Dr Ellen Johnson Sirleaf du Libéria est la première femme à avoir été élue chef d’État en Afrique, en 2005. En 2011, elle est devenue l’une des trois femmes à avoir reçu le prix Nobel de la paix.

Mais à coté de ce progrès, fait-elle remarquer, il y a des défis parce que ces acquis ne sont pas consolidés. De ce fait, « ils pourraient être inversés à tout moment ». « Cela est vrai en politique, en économie ou pour ce qui est du financement de programmes sociaux différenciés selon le sexe. Dans la majorité des cas, les femmes doivent se contenter de portefeuilles secondaires, principalement dans les secteurs sociaux, ce qui les prive de l’opportunité de participer au processus décisionnel de haut niveau », souligne–t-elle tout en ajoutant que selon les projections du rapport sur le développement humain 2015, l’Afrique ne parviendra pas à une parité véritable avant 2045 au rythme actuel des progrès.

 

aline nzuzi

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