Journée de l’enfant africain : promouvoir le dialogue pour garantir la paix et la sécurité au CongoJeudi 16 Juin 2016 - 17:21 L’Afrique entière célèbre le 16 juin de chaque année, la Journée de l’enfant africain. Dans son message rendu public à l’occasion de la 26e édition, le gouvernement congolais a appelé la communauté nationale et internationale à adhérer à son initiative visant à promouvoir le dialogue, en vue de garantir et de consolider le climat de paix et de sécurité au bénéfice des enfants.
Rendant publique la déclaration du gouvernement, la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga Dzondo, a rappelé que ce thème avait un intérêt capital pour le Congo qui a connu des conflits sociopolitiques et armés au cours des années 90. Ces conflits ont causé, a-t-il dit, des morts parmi les populations civiles, y compris les enfants en tant qu’acteurs. « Ces conflits ont eu des conséquences sur la vie de toute la nation, la santé des populations, la scolarisation des enfants, l’emploi des jeunes, et ont favorisé l’émergence de certains phénomènes tels que celui des enfants vivant et travaillant dans la rue, des enfants chefs de ménage, avec l’aggravation de la pauvreté », se souvient encore la ministre. Antoinette Dinga Dzondo a également précisé que cette situation n’était pas spécifique à la République du Congo, car de nombreux pays de par le monde sont aussi affectés par des conflits armés ayant des effets dévastateurs sur l'enfant. Les guerres et conflits placent, a-t-elle poursuivi, les enfants dans des situations où leurs droits sont violés. Il s’agit notamment du droit à la vie, du droit de vivre dans un milieu familial, du droit à la santé, à la survie et au développement. De grands efforts consentis depuis 2004 Pour le cas du Congo, Antoinette Dinga Dzondo a rappelé que le pays a consenti de grands efforts depuis 2004, à travers la mise en œuvre d’une série de réformes visant à stabiliser le cadre macroéconomique et améliorer la gouvernance. Selon elle, le Congo qui a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, est partie à une multitude d’autres instruments juridiques internationaux relatifs à la protection de l’enfant. Il s’agit, entre autres, de la Déclaration universelle des droits de l’homme ; la Convention sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale ; le protocole additionnel à la Convention contre la criminalité transnationale organisée et son protocole additionnel visant à prévenir, punir et réprimer la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. Le Congo a également adhéré au Protocole facultatif à la Convention relatives aux Droits de l’Enfant concernant l’implication des enfants dans les conflits armés. « Une dynamique de réformes du cadre légal national relatif aux droits de l’enfant a été opérée au cours de la dernière décennie. Grâce à ce processus, des progrès importants ont été accomplis en vue d’harmoniser la législation nationale avec nos engagements internationaux sus-indiqués. La Constitution de notre pays garantit les droits de la mère et ceux de l’enfant », a-t-elle souligné. Outre ces textes de portée générale, le Congo dispose de lois spécifiques, protégeant les droits de certaines catégories de personnes vulnérables dont les enfants, les personnes handicapées, les populations autochtones. Actuellement, le ministère en charge des Affaires sociales travaille avec l’appui de l’Unicef à la mise en place d’un mécanisme de coordination de la protection de l’enfant sur la base du cadre stratégique du système national de protection de l’enfant. « Ces progrès accomplis ne doivent pas occulter la réalité de la situation des enfants dans notre pays. C’est pourquoi, le gouvernement a décidé de faire face à plusieurs défis en dépit du contexte actuel de crise lié à la chute des recettes pétrolières et de la situation dans le département du Pool », a-t-elle ajouté. En vue de créer un environnement protecteur pour tous les enfants garantissant à chacun d’eux l’accès à la santé, à une éducation de base de qualité, à la nutrition, à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement, le gouvernement entend relever le défi lié à la pauvreté et à la lutte contre les inégalités sociales. Rappelons que la Journée de l’enfant africain avait été instituée en 1991 par l’Assemblée des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Organisation de l'Unité africaine, actuelle Union africaine (UA), en souvenir du massacre des enfants de Soweto en Afrique du Sud, perpétré en 1976 par le régime de l’apartheid. Le but étant de mettre en lumière un des défis auxquels sont confrontés quotidiennement les enfants en Afrique afin de sensibiliser les communautés nationale et internationale. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :la ministre Antoinette Dinga Dzondo; crédit photo cabinet Adiac Notification:Non |