Intégration : vers le renforcement d’un partenariat pour des pesticides de qualité dans la Cémac

Jeudi 29 Août 2013 - 2:29

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Le Comité inter-États des pesticides de l’Afrique centrale (CPAC) et le Centre africain de recherches sur les bananiers et plantains (Carbap) ont signé le 23 août à Yaoundé (Cameroun) une convention de partenariat qui a pour but le renforcement du contrôle sur la qualité des pesticides utilisés pour la production de la banane-plantain en Afrique centrale

Cette convention va permettre aux deux organisations de disposer d’un centre d’expérimentations des pesticides répondant aux normes exigées, en vue de leur homologation, a déclaré la directrice général du CPAC, Catherine Azouyangula. La convention s’articule autour des échanges en matière scientifique et technologique et des évaluations des pesticides, entre autres.

« Nous avons bon espoir que la mise en œuvre de cette convention entre le CPAC et le Carbap contribuera à l’assainissement de la production agricole, la préservation de la santé du consommateur et de l’environnement, ainsi que l’amélioration de la productivité et la compétitivité des produits agricoles, toutes choses qui concourent à l’atteinte des objectifs d’intégration régionale en matière de sécurité alimentaire et de croissance agricole, inscrits dans la politique commune des États membres de la Cémac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale) », a déclaré le directeur du Carbap, Jean-Daniel Ngou-Ngoupayou.

La représentante de la Cémac,  Malaika Ndoumbe, a émis le souhait que les termes de la convention puissent être respectés, pour en tirer tout le bénéfice. « J’ose croire qu’après la signature cette convention, les parties ne lésineront sur aucun moyen pour que les attentes exprimées soient comblées », a-t-elle souligné. Cette convention intervient dans un  contexte particulier marqué par le fait que la production agricole dans la sous-région Afrique centrale est de plus en plus dépendante de l’usage des intrants agricoles, notamment les produits agrochimiques. Pour les experts, si un usage judicieux de ces produits permet d’obtenir une production agricole en phase avec le critère actuel de compétitivité dans le marché mondial, la non-observation des règles strictes de leurs manipulations peuvent conduire à des situations néfastes sur la santé des populations qui composent les marchés cibles.

Le CPAC et le Carbap ont chacun une mission sur la chaîne de valeur d’utilisation des pesticides, le premier dans la mise en œuvre des politiques communes en matière d’homologation et d’utilisation des pesticides et le deuxième assure la veille technologique pour permettre une mise à jour dans la maitrise des effets biotechniques des pesticides. À l’image de la lutte contre les faux médicaments, la convention entre le CPAC et le Carbap est défendue par ses signataires comme un gage de garantie d’une qualité toujours positive des pesticides utilisés dans les plantations et les lieux de production des pays de la zone Cémac. Ce qui nécessite toutefois, une contrôle strict des États membres contre les produits contrefaits ou mal faits, et la mise en œuvre de politiques de soutien des petits producteurs dont l’accès à des produits de qualité reste limité.

Noël Ndong