Insertion sociale : une école de 2e chance est annoncée au CongoVendredi 5 Septembre 2014 - 16:30 La création de l’école de 2e chance à Brazzaville est un projet du gouvernement congolais que le ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique entend mettre sur pied en partenariat avec l’École de la 2e chance Tours Val de Loire, avec l’appui du Groupement d’intérêt public pour le développement de l’assistance technique et de la coopération internationales.
« C’est un projet ambitieux, innovant et risqué en même temps parce que c’est une expérience qui peut faire école dans d’autres pays d’Afrique. Je me réjouis d’avoir soutenu ce projet au nom du GIP avec l’école de la 2e chance de Tours qui a un vrai savoir-faire et qui saura, j’espère, transmettre les meilleurs principes et conditions pour que cette expérience réussisse », a indiqué Geneviève André. Le projet concerne les jeunes déscolarisés en termes d’intégration professionnelle et d’insertion sociale. Ces jeunes seront formés dans différents domaines et pourront trouver, à la sortie de la formation, une qualification et gagner leur vie en développant un projet d’entrepreneuriat. La représentante de l’agence du gouvernement français en matière de coopération dans les domaines de l’emploi, du travail, de la formation professionnelle et des affaires sociales a également rappelé que son pays n’a pas encore transféré cette expérience à l’étranger. « Nous proposons de le faire parce que le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique congolais est venu rencontrer l’École de la 2e chance de Tours et a saisi cette opportunité. Nous accompagnons ce projet parce que c’est une première pour l’école de la deuxième chance au Congo avec l’accompagnement du GIP », a poursuivi Geneviève André. Le projet est actuellement à l’étape de l’étude de faisabilité. C’est même l’objet de cette mission dans le pays. Au Congo, cette école qui pourrait voir le jour dès l’année prochaine, accueillerait une centaine de jeunes et permettrait de construire un programme dont l’objectif est de favoriser l’intégration professionnelle des jeunes sans qualification, sortis du système scolaire sans solution. La formation qualifiante, une préoccupation cardinale au Congo Cette initiative a été favorablement appréciée par le ministre d’État Florent Ntsiba qui a rappelé à ses hôtes que la problématique de la formation qualifiante de la jeunesse est une préoccupation cardinale au Congo. « C’est une initiative qui sera bien accueillie au Congo. Croyez-nous, en tant que ministère du Travail nous ne pouvons que l’accompagner, la soutenir. Ce sont de bonnes choses que nous attendons pour notre jeunesse. Chaque année, ce sont des centaines des bacheliers dans les filières littéraires et après l’horizon s’obscurcit, il y a plus rien à faire, pas d’avenir pour eux. Du coup cela devient un casse-tête chinois pour les gouvernants. C’est innovant, ce sont des bonnes initiatives », a conclu le ministre du Travail et de la sécurité sociale. Exerçant au ministère français du Travail, de l’Emploi et de la Santé, Geneviève André a ensuite informé le ministre Florent Ntsiba de l’expérience du GIP International en matière de formation pour les inspecteurs et les contrôleurs du travail dans les pays d’Afrique sub-saharienne et dans d’autres pays, notamment dans les pays de l’Union européenne. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Les deux parties pendant la séance de travail ; crédit photo Adiac |