Insertion professionnelle : la formation des jeunes vulnérables lancée officiellement à Pointe-Noire

Après la collecte des candidatures réalisée en octobre dernier, le lancement de la phase  tant attendu à savoir la formation, l’insertion professionnelle, et l’appui à l’entreprenariat corrobore aux objectifs du PDCE qui consistent à  promouvoir l’acquisition et le renforcement des compétences à l’emploi et à l’entreprenariat pour les jeunes vulnérables vivant en zone urbaine et péri urbaine afin d’améliorer leur insertion sur le marché du travail ainsi que de leur revenus.  Le  projet a pour  ambition de former à Brazzaville et à Pointe-Noire, 1500 jeunes aux différents métiers repartis en  deux grandes composantes : composante 1 qui se subdivise en trois sous composantes  et la composante 2.

La composante  1.1  dont les formations ont été lancées à Pointe-Noire, lesquelles formations seront assurées pour un début par deux prestataires de formation identifiés depuis 2013 par la Banque mondiale. Il s’agit  du Centre professionnel Don Bosco situé dans l’arrondissement 3 Tié Tié  et le centre d’éducation et de formation par apprentissage (CEFA)  mécanique automobile basé à  Lumumba. D’autres prestataires seront sélectionnés sous peu, après le lancement des avis à manifestation d’intérêt afin de former un plus grand nombre de jeunes. La phase 1 basée  sur la formation professionnelle  durera 6 mois. La phase 2 consistera à la mise des apprenants en stage en entreprise pendant 3 mois et la phase 3 sera consacrée à l’appui à la recherche  d’emploi pendant 6 à 9 mois. « Afin  de motiver la participation et l’assiduité, et pour compenser les coûts de transport et de déjeuner, les garçons, retenus pour la formation percevront une prime de motivation de 1500 fcfa par jour de formation  et de stage, payable mensuellement sur la base des preuves de présences. Pour les jeunes filles ayant des enfants, avant leur intégration au programme, elles percevront 2000 Frs par jour pour aider à compenser leurs frais de garde. Les femmes intégrant des programmes généralement réservés aux garçons recevront 2000 Fcfa par jour », a dit Michel Kouba, responsable de la sous composante 1.1 et de rappeler que la sélection s’est faite selon les méthodes de la Banque mondiale basées sur l’objectivité, l’équité, l’égalité de chance et la transparence. Un tirage au sort a été effectué sur la base d’un logiciel. Le résultat de ce tirage a tenu compte de la représentativité  des arrondissements. C’est ainsi que pour cette première vague de formation, 228 candidats ont été retenus sur la base de critères d’âge, de niveau scolaire et de degré de vulnérabilité, soit 180  pour Don Bosco et 48  pour CEFA  automobile conformément à leur capacité d’accueil.  

Pour Adicolle-Gou Gustave Fulgence, directeur du cabinet par intérim du ministre de l’Enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, « Le chômage des jeunes est une préoccupation pour le gouvernement et aussi pour les parents à cause non seulement de l’étroitesse du marché de l’emploi  mais aussi  de l’insuffisance de la main d’œuvre qualifiée due au manque de formation qualifiée de qualité permettant aux jeunes congolais d’accéder aux emplois qu’ils recherchent.  C’est justement pour pallier à cette insuffisance que le Congo met en place avec l’appui de la Banque mondiale, le PDCE ».

S’adressant aux apprenants, il  leur a demandé de saisir cette opportunité en répondant présents aux différents modules  de formations qui seront déroulés par les formateurs  et les a exhortés à la discipline, gage de la réussite  et aux prestataires de formations de faire preuve de qualité car, ils ont été sélectionnés sur cette base, avant de renchérir :  « Nous devons obtenir de vous des apprenants compétitifs et capables de se défendre sur le marché de l’emploi ».

Des modules de formation ont été remis aux responsables des Centres Don Bosco et Cefa automobile à la fin de la cérémonie.