Insécurité alimentaire: le PAM réduit son assistance à la RDCJeudi 5 Décembre 2013 - 14:58 Confronté aux énormes difficultés financières, le programme alimentaire mondial (PAM) n’est plus en mesure d’apporter, comme il se doit, son assistance alimentaire aux populations déplacées de la RDC. Financé en grande partie par des contributions des volontaires, le PAM a urgemment besoin de septante cinq millions de dollars américains d’ici l’année prochaine pour assurer la continuité de ses opérations dans les six prochains mois, indique un communiqué de presse parvenue aux dépêches de Brazzaville. Cette agence onusienne est contrainte donc de réduire ou suspendre carrément certaines de ses activités à partir de ce mois en RDC. Cette décision sera non sans conséquence sur les populations déplacées vivant dans les provinces de l’Est qui dépendent totalement de cette assistance alimentaire. Depuis plusieurs mois déjà, souligne le communiqué, le manque de financement a obligé le PAM à réduire de moitié les rations fournies aux déplacés internes dans la province du Nord Kivu alors que la situation générale de sécurité alimentaire se dégrade dans cette partie Est de la RDC. Selon les projections faites par le PAM, à cause du manque de financement, cinq cent mille personnes vivant dans les provinces du Nord- Kivu, du Sud Kivu et dans la province Orientale, seront exposées à l’insécurité alimentaire. En sus de cela, la distribution quotidienne de repas chauds aux milliers d'écoliers sera aussi concernée. Il en sera de même pour l'appui nutritionnel vital apporté à quelque cent quatre-vingt mille enfants, femmes enceintes et mères allaitantes souffrant de malnutrition aigüe à travers le pays. Face à cette situation qui se profile à l’horizon, le représentant du PAM en RDC, Martin Ohlsen, n’a pas caché sa déception. «Nous sommes très inquiets du sort des milliers de personnes qui dépendent de l'assistance alimentaire du PAM. À l'heure où le gouvernement congolais avec la communauté internationale intensifient leurs efforts pour stabiliser l'est de la RDC, une suspension voire une réduction de l'assistance humanitaire pourrait compromettre sérieusement notre investissement de longue date dans l'amélioration de la sécurité alimentaire, la reconstitution des moyens d'existence et des systèmes de résilience au choc ». Pour éviter le pire, l’appel est lancé aux partenaires et autres bailleurs de fonds pour soutenir le PAM pour qu’il soit en mesure de s’acquitter convenablement de sa mission auprès des populations dans le besoin. Aline Nzuzi |