Infrastructures routières : la saison des pluies inquiète les riverains de la deuxième sortie nord de Brazzaville

Jeudi 7 Novembre 2013 - 15:28

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Créé en 2007 pour désengorger la sortie nord de Brazzaville, aujourd’hui fortement sollicitée, le deuxième accès nord de la ville se trouve à la veille de la saison des pluies, dans un état de délabrement inquiétant. Alors que cette route est encore la seule desservant les populations de la banlieue nord ainsi que celles des quartiers Petit Chose, Maman Mboualé et Ngamakosso, situés à Talangaï, dans le sixième arrondissement. Le constat a été fait par des habitants de ces quartiers.  

Pendant la période des grandes pluies, cette principale artère de 18 km, reliant la banlieue nord avec Brazzaville s’abime. Cela de manière souvent spectaculaire et effrayante, notamment avec le goudron arraché, la voie défoncée et de nombreux nids de poule. Alors qu’elle vient d’être construite et serait dotée de caniveaux d’environ 2 mètres de longueur, capables d’évacuer rapidement l’eau et éviter leur stagnation.  

Pour ces populations plaignantes, plusieurs facteurs contribuent à la dégradation rapide de cette route. Parmi lesquels : l’obstruction des égouts d’évacuation d’eau causée par des riverains inciviques ; la négligence des populations et le manque de suivi par les autorités municipales qui devraient prévenir cette détérioration à travers la mise en place d’un meilleur plan d’entretien permanent. Les usagers de cette route estiment qu’il est temps qu’une action concertée soit enclenchée, en vue de susciter chez tous ceux qui perçoivent l’urgence de la situation, une volonté d’initier une politique efficace.

 « L’une des  raisons de la détérioration de notre route est la négligence de certaines populations riveraines. Ils ont transformé les canalisations d’évacuation d’eau en dépotoirs d’ordures ménagères. Alors qu’ils sont conscients du rôle que jouent les caniveaux pour l’entretien et la durabilité d’une route. Aujourd’hui, une bonne partie de ces égouts se trouve obstruée. Alors que nous sommes dans une zone montagneuse et sablonneuse nécessitant l’évacuation rapide d’eau. C’est un grand risque que nous ignorons. Il faut impérativement que les autorités compétentes regardent ce problème », a déclaré un habitant du quartier Ngamakosso, Raymond Etémabéka.

Lutte contre les érosions de sols : les inciviques vols des pierres installées le long de la route
En dehors du problème d’obstruction des caniveaux, celui du vol de gambillons (cailloux) installés aux abords de cette nouvelle voie vient s'ajouter. Il faut savoir que ces pierres sont destinées à lutter contre les érosions des sols. Une politique que le gouvernement a initiée depuis 2005 afin d’éradiquer le phénomène dans toute la ville. Or ces vols seraient, selon certains habitants, organisés par les riverains animés d’un esprit incivique. « Avec de tels comportements, nous risquons de perdre à nouveau nos habitations. Nous oublions que ces travaux qui ont coûté beaucoup d’argent, contribuent à notre bien-être. Au contraire, il reviendrait à nous de bien entretenir ce bijou. Car, il ne faudrait pas que nous vivions un jour ce même problème d’érosion », a déploré un habitant du quartier, Dieudonné Elenga. Avant de reconnaître qu’avec cette intervention du gouvernement, cette triste réalité liée au phénomène d’effondrement des terres devrait bientôt n’être qu’un souvenir. « La situation affecte toutes les populations », a-t-il conclu.
Notons que le coût des travaux de cette route qui longe le fleuve Congo depuis le village de Kintélé en traversant la rivière Djiri pour rejoindre Talangaï, est d’environ 23 milliards de FCFA.

Rock Ngassakys