Impunité : un numéro vert contre les violences faites aux femmes

Lundi 5 Mars 2018 - 19:07

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Le numéro vert, le 1444, a été officiellement lancé lundi à Brazzaville pour permettre de dénoncer et prévenir les violences faites aux femmes au Congo. 

La mise en service de ce numéro vert a fait l’objet de la signature d’un protocole d’accord entre le ministère de la Promotion de la femme, les opérateurs de téléphonie mobile, l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques et le ministère de l’Intérieur ainsi que celui des Télécommunications et de l’économie numérique.

« Il s’agit d’une première étape de la lutte pour l’éradication des violences faites aux femmes. Ce numéro vert permettra aux victimes de dénoncer les auteurs car le silence est souvent coupable. Ce numéro vert devra également permettre aux Congolais de prendre conscience que les violences, quelles qu’elles soient, sont un crime », a déclaré Inès Nefer Bertille Ingani, ministre de la Promotion de la femme et de l'Intégration de la femme au développement.

Pour attester l’effectivité du service à partir de ce numéro, Inès Nefer Bertille Ingani a simulé un appel reçu directement au commissariat central de la Coupole, au centre-ville. Un test qui rassure, d’autant plus que la conversation avec l’officier de police s’est faite pendant quelques minutes sous les ovations des partenaires.

A travers ce numéro gratuit, disponible sur tous les réseaux y compris celui de Congo Télécom, la lutte contre les violences faites aux femmes s’engage pour tenter une riposte diligente. Bien qu’il s’agisse d’une première étape, la ministre de la Promotion de la femme compte intensifier la campagne en faveur de ce numéro vert, pendant ce mois de mars destiné aux droits de la femme.

En même temps que s’opéreront très vite la formation des agents de police engagés à recevoir les appels des victimes, le gouvernement, estime Inès Nefer Bertille Ingani, tient à activer la construction du Centre de réhabilitation des femmes. Au Congo, près de 5% de consultations gynécologiques sont dues aux violences faites aux femmes, selon des sources hospitalières.

Hormis les atrocités sexuelles qui font essentiellement l’objet de fortes récriminations, ces violences faites aux femmes peuvent être exercées dans plusieurs domaines de la vie : le travail, la vie de couple, la famille, l'école, la rue, les milieu hospitaliers, le transport. Elles prennent la forme de violences physiques, psychologiques, économiques, administratives, verbales, explique-t-on. 

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Inès Nefer Bertille Ingani entouré de Yves Castanou, le régulateur, et du ministre de la communication et des médias, Thierry Moungalla, assurant l’intérim de son collègue des Télécommunications et de l'économie numérique

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