Immigration : le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly refoulé de la RDC

Encore une mauvaise nouvelle pour les mélomanes kinois. Après la mauvaise passe avec Stromae qui n’a pu se produire comme il a été convenu au Théâtre de verdure pour cause de santé, c’est au tour du chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly de fausser compagnie à ses fans de Kin. Le rendez-vous du 21 juin sur cette même scène a été annulé, en dernière minute, au grand dam des organisateurs de la neuvième édition du festival international Jazz Kif dans lequel il devrait prester avec son groupe. Et pour cause ? Le chanteur et sa suite ont été priés le 19 juin, juste à la veille de leur concert, de rebrousser chemin à peine qu’ils venaient d’atterrir à l’aéroport international de Ndijili. Ils ont simplement été expulsés par les services de la Direction générale de migration (DGM).

Il est reproché notamment au leader du groupe d’avoir fait une « fausse déclaration » pour l’obtention de visa à l’ambassade de la RDC à Paris en France. Motivant la décision de la DGM, Lambert Mende a laissé entendre ce qui suit : « Il a eu un problème avec le service d’immigration qui a constaté que les déclarations qu’il a faites à Paris, à notre ambassade ne correspondaient pas avec l’activité qu’il voulait faire pendant son séjour ici. D’une part, c’est du tourisme, et d’autre part c’est une activité professionnelle. L’immigration a estimé de lui interdire l’entrée sur le territoire ». A tous ceux qui veulent établir un lien avec les activistes sénégalais de « Y’en a marre » dernièrement expulsés pour avoir tenté de mener des activités subversives à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement refuse de faire tout rapprochement avec cette dernière deconvenue.

Quoiqu'il soit un chanteur engagé réputé militant contre la dictature en Afrique, Tiken Jah Fakoly n’aura qu’à se plaindre à soi-même puisque tombé sous le coup de la loi. « Nous avons des lois, nous les appliquons, point barre », a laissé entendre Lambert Mende.