Gwladys May : « Mikiliweb, un lien social de simplification des rapports entre populations Nord-Sud »

A l’occasion de la « Journée des diasporas africaines » à Bordeaux, Gwladys May a porté sa réflexion sur les rapports entre les populations africaines résidant en France et celles du Congo. Elle constate qu’à l'heure où tout, ou presque tout, passe par les NTIC, l'environnement dans lequel évolue la diaspora congolaise est en pleine mutation de rapprochement. « Ce qui m'a emmenée à réfléchir, explique-t-elle, à concevoir un concept innovant alliant à la fois : Blog, Forum, Annonces, bons plans, annuaires Pro et associatifs, mais surtout une plateforme dédiée à la culture et à l'art en vue de faire connaître davantage au grand public les ouvrages de nos écrivains et plumistes ». Ainsi a été créé en ligne, début février 2015, le site Mikiliweb.com, « un outil d'échange et de communication qui vise à maintenir les liens entre les diasporas, depuis leurs lieux de vie respectifs, afin de mettre en lumière leurs entreprises et différentes initiatives ».

Une initiative où Gwladys revendique le rôle majeur joué par les femmes dans la société congolaise. « C’est grâce aux femmes que le lien social est souvent sauvegardé au Congo, par le maintien de l’éducation et la sensibilisation à l’attachement de nos valeurs. Je voudrais reproduire le même schéma pour l’insérer dans le monde des affaires, un environnement quasiment masculin. Sans être la panacée, elle pense que « allier l'action entrepreneuriale des femmes en particulier, et celle de la Diaspora en général, constituera un levier pour la transformation et le changement du Congo de demain en y associant les applications numériques ». 

Gwladys May évoque la percée de l’appropriation des téléphones portables au sein des diasporas africaines et dans leurs pays respectifs. « De part et d’autre de nos résidences, relève-t-elle, les populations se sont saisies de ces outils pour renouer le lien avec leurs pays d’origine jouant ainsi un rôle essentiel dans l’équipement des populations ».

En conclusion, Gwladys May se réjouit que cette proximité favorisée par les « autoroutes de l’information » leur permet de mener plus facilement des actions à distance.