Genre : la Fondation Jean-Félix-Tchicaya appelle les femmes de la Cémac à s’unir autour d’une plate-formeLundi 14 Mars 2016 - 18:15 La présidente de cette fondation, Lauréate Mberi Bigny, a exprimé le 12 mars à l’hôtel Oken Palace, lors de la 3e édition des portes ouvertes de la femme, le souhait de la création d’une plate-forme sous-régionale pour permettre aux femmes d'extérioser leur opinion face à l’adversité.
Le thème retenu au cours de cette 3e édition : « Femme et gouvernance publique » a permis à l’organisatrice, Lauréate Mbéri Bigny, qui est également secrétaire générale de la mairie de Mvou-Mvou à Pointe-Noire et à ces invités d’échanger avec les femmes qui ont répondu massivement à l’appel. Ces échanges qui ont duré 7 heures rassurent que le message de la fondation a atteint sa cible. En effet, considérant le rôle de la femme dans le dévéloppement de la nation, la Fondation Félix-Tchicaya a longuement édifié les femmes sur leur responsabilité à travers plusieurs sous- thèmes retenus. « Le rôle de la femme dans la gestion de l’administration publique » a été développé par Lauréate Mbéri Bigny. Dans son message, la présidente de la fondation a demandé à toutes les femmes du monde en général et celles de Pointe-Noire et du Kouilou en particulier de prendre le courage d’élever leur voix à l’attention des hommes insensibles aux cris des femmes vulnérables et, surtout, soucieuses de leur avenir. « Il faut non seulement se rassembler mais aussi crier un peu plus fort, très fort pour que la voix des femmes soit entendue des politiciens et des décideurs qui ne semblent pas s’engager résolument dans cette problématique. En effet, l’égalité entre les hommes et les femmes du Congo semble atteinte en droit, surtout en parole, les inégalités de fait et les injustices persistent encore », a-t-elle martelé. Il est donc temps à la femme de s’engager résolument et de prendre conscience de sa situation socioéconomique et politique déplorable dans laquelle elle évolue où l’homme feint de ne pas l’écouter. Collectivement, les femmes doivent s’associer en partenariat corporatif, notamment en association, ONG et fondation sérieuse, digne et responsable, celles qui sont prêtes à faire entendre leur voix pour que la société puisse évoluer positivement. « C’est pourquoi femmes, filles jeunes de toutes les corporations du Kouilou et Pointe-Noire, nous proposons une plate-forme sous-régionale, tournante, annuelle pour permettre à toutes les femmes de la Cémac, à savoir du Congo, du Gabon, du Cameroun, du Tchad, de la RCA, de la Guinée Équatoriale, de la RDC et de l’Angola pour qu’elles expriment leur opinion haut et fort en cette journée mondiale », a poursuivi la présidente de la fondation. Lauréate Mbéri-Bigny a souligné que le souhait de toutes les femmes est que la journée internationale de la femme soit réellement un moment de réflexion privilégié et une occasion d’espérer en vue d’une victoire certaine de changement de condition féminine. Car ce sera, a-t-elle poursuivi, l’occasion pour les femmes de la Cémac de dresser le bilan des progrès réalisés, d’appeler à présenter des résultats efficients et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplie par les femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leurs pays respectifs, de leurs communautés ou entités politico-administratives respectives, a-t-elle dit avant de souhaiter une joyeuse fête à toutes les femmes présente. Soulignons que cette rencontre a été un véritable moment de partage d’expérience et de conseil. Cependant, les différentes voix élevées dans la salle à travers les sous-thèmes :‘‘La gestion dans le secteur privé’’, ‘‘Femme et gestion du quartier ’’, ‘‘Femme face à ses responsabilités’’ respectivement développés par Lucie Prisca Condhet, Kokolo Tchitoula et Makanga qui ont édifié les femmes à faire face à leur responsabilité et au soutien mutuel. D'ailleurs, celles qui évoluent dans le secteur informel ont été encouragées à travailler en coopérative pour bénéficier du soutien des ONG ou de l’État et celles qui travaillent dans l’administration publique ou le privé sont rappelées au respect de l’éthique professionnelle. Les femmes vendeuses au marché ont été interpellées à améliorer leur langage face aux clients et les femmes au foyer de respecter leurs époux et de soigner leur comportement. La cérémonie a été aussi marquée par un extrait de film en projet d’un groupe théâtral dramaturge de Germaine Ololo. Charlem Léa Legnoki Légendes et crédits photo :Lauréate Mbér-Bigny au milieu présidant la séance " crédit photo Adiac"
Les participants à la 3e édition des journées portes ouvertes de la femme "crédit photo Adiac"
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