Genre : échange sur la nécessité de la suppression de l'autorisation maritale

Lundi 10 Octobre 2016 - 17:22

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Des membres de la société civile et l'ONG Libikisi se sont penchés sur une question lancinante de la nécessité ou pas de la suppression de l'autorisation maritale, permettant une épouse d'acquérir un peu plus de liberté dans la vie active et professionnelle.

La suppression de l’autorisation maritale en vue de la pleine capacité juridique et judiciaire de la femme, la consolidation de la famille comme cellule de base de la société et l’exigence du respect de la considération mutuelle des époux ont été au centre des échanges de vues lors d’un diner, le 8 octobre, dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa, entre l’ONG Libikisi et différents membres de la société civile. Les deux parties ont également abordé les questions sur la gestion concentrée des époux aux charges du ménage, l’intérêt supérieur de l’enfant dans différents domaines, notamment en matière de succession par le choix de liquidateur parmi les enfants, ainsi que le recours limité au conseil de famille qui diminue les pouvoirs du couple et fragilise l’autorité parentale et l’unité conjugale.

Il y a également eu des échanges sur l’exclusion de la notion du ménage monoparental pour ne pas consacrer l’homosexualité, la mise en place des mécanismes institutionnels pour assurer la stabilité, notamment le Conseil national de la famille, à l’instar du Conseil national de l’enfant et du Conseil national de la femme qui existent déjà. La non-modification des règles régissant la nationalité ont aussi figuré parmi les points débattus lors de ces échanges. « À l’ère de la mondialisation, il convient de réfléchir sur les conditions d’une implication plus effective de la femme dans la gestion, l’administration et dans la prise des décisions touchant à la bonne marche de la société en général et de la famille en particulier », a fait savoir une représentante de la société civile.

Cette rencontre avait pour objectif d’harmoniser les vues sur un nouveau code de la famille, lequel code doit être adapté aux normes nationales et internationales en vigueur. Président de l’organisation non gouvernementale Libikisi, Jean Paul Matumona a plaidé en faveur de l’adoption du projet de loi portant révision du Code de la famille. Il a insisté sur la  nécessité de réviser ce texte, compte tenu des inégalités persistantes entre l’homme et la femme. Cette rencontre a bénéficié de l’appui de la Banque mondiale et du Comité de pilotage pour la réforme des entreprises publiques du portefeuille.

Martin Enyimo

Notification: 

Non