Genre : des recommandations pour réduire les nouvelles formes de violence.

Lundi 7 Décembre 2015 - 17:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Les participants à l’atelier de validation de l’étude sur les nouvelles formes de violences basées sur le genre, organisé récemment à Brazzaville par le ministère de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, ont formulé plusieurs recommandations allant dans le sens de la sensibilisation des différents acteurs ainsi que des probables victimes

A l’issue de la présentation des résultats de cette étude menée par l’Union pour l’étude et la recherche sur la population et le développement, les participants ont, entre autres, recommandé l’organisation des campagnes de sensibilisation sectorielle sur les nouvelles formes de violences identifiées en les conceptualisant. Ils ont aussi suggéré l’organisation des séminaires de sensibilisation des femmes sur les démarches à entreprendre auprès des autorités (judiciaires, administratives, policières…) lorsqu’elles ont été victimes d’un acte de violence.  Conscients du fait que les nouvelles formes de violence sont souvent mal connues, ils ont demandé la sensibilisation des populations, surtout des femmes en union, aux violences sexuelles dans la vie du couple, qui sont considérées comme une affaire strictement privée.

« Au risque de voir les femmes victimes de violences garder le silence, il est préférable de mettre en place des structures de prise en charge psychosociale dans les centres d’écoute qui pourront être créés dans tous les départements en les incitant à les fréquenter », ont souhaité les participants.

 Pour la prévention et la lutte contre les violences,  ils ont également recommandé la création des réseaux entre le ministère en charge des questions des femmes, la justice, la police, les ONG et les chefs de quartier. A cela s’ajoute l’intensification des campagnes de communication pour le changement des comportements afin de réduire les inégalités entre les hommes et les femmes en vue de favoriser l’autonomisation des femmes. « Au regard du grand champ de domaine des violences basées sur le genre et la masse d’informations obtenues lors des enquêtes, il sera nécessaire d’approfondir les analyses thématiques en utilisant les deux bases de données obtenues et de registres dans les services publics (commissariats de police, formations sanitaires et cliniques juridiques) », ont-ils conclu.

Pour rappel, cette enquête a pour objectif principal de fournir des informations utiles à la mise en œuvre de projets et programmes efficaces de lutte contre les violences basées sur le genre. Il s’est agi spécifiquement de mesurer le niveau des différentes formes de violence à l’intérieur du pays ; analyser le contexte familial, social, culturel et économique des situations de violence ; déterminer les conséquences des violences sur les victimes ; étudier les réactions des victimes aux violences subies.

La phase de collecte des données s’est effectuée dans les différents chefs-lieux de département, durant deux semaines sur un échantillon de 3 931 enquêtés dont 3030 femmes et 901 hommes, soit respectivement 77,1% de femmes et 22,9% d’hommes. Parmi ces violences on peut citer celles liées au veuvage, à la prostitution et à la pédophilie. Les violences institutionnelles, scolaires, communautaires et celles liées à la profession ont été aussi épinglées.

« Les questions de violence, vous le savez, sont susceptibles de toucher chacun d’entre nous. De plus, comment combattre efficacement les violences si elles sont ignorées, méconnues ? 2015 est non seulement l’année de l’autonomisation des femmes, de la prévention contre les violences, c’est aussi l’année de la révolution orange : 16 jours pour oranger le monde », a rappelé Virginie Ndessabeka, conseillère administrative et juridique de la ministre de la Promotion de la femme qui a présidé la rencontre.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Virginie Ndessabeka au milieu présidant la rencontre

Notification: 

Non