Gendarmerie nationale : poursuite du cours spécial des élèves officiers

Mercredi 18 Septembre 2013 - 17:56

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En attendant la fin de ce stage dans quelques mois, le général de brigade Paul-Victor Moigny, commandant de la gendarmerie nationale, accompagné de plusieurs membres du commandement, est allé rendre visite aux stagiaires au centre d’instruction militaire de Kouala-Kouala, situé à 35 kilomètres de Brazzaville

L’entrée des élèves officiers au cours spécial d’officier d’un côté, et des sous-officiers stagiaires en OPJ (officier de police judiciaire) de l’autre, à la deuxième phase de cette formation, avec un niveau jugé à la limite assez bien et bien qui veut dire que la progression est bonne, ont constitué les principaux points du message délivré à cette occasion par le commandant de la gendarmerie nationale. Un message adressé à l’ensemble des hommes et femmes de la gendarmerie nationale qui sont arrivés ce jour à quelques semaines de la fin de leur stage, à qui Paul-Victor Moigny reproche d’avoir perdu quelques réflexes qui exigent du gendarme de travailler dans le sens de la protection des biens et des personnes. Un message de sensibilisation pour une prise de conscience plus poussée sur la nécessité de conjuguer leurs efforts partout où cela est nécessaire. Enfin, un message d’alerte qu'ils ont le devoir de répercuter à l’ensemble des hommes et femmes de la gendarmerie nationale.

Ensuite le deuxième temps fort du message avait trait aux mutations. Clair, sans équivoque, Paul-Victor Moigny a déroulé l’action de la police judiciaire comme étant le cœur de l’action en gendarmerie cette année et indiqué le nouveau cap. Sur un ton de fermeté il annonce : « Après quatre ans, chacun de vous doit changer de poste, il doit changer d’affectation y compris au commandement. Il m’est revenu que nombre d’entre vous se sont pliés le cou, parce qu’ils ont été touchés. Pour les uns parce qu’ils sont enracinés dans certaines structures, dans certains coins de la République et ne veulent pas en sortir ; pour les autres, simplement parce qu’ils pensent que quitter la ville pour aller en campagne, ce n’est pas de l’eau. Dans les deux cas, je dis que c’est une erreur grave. Parce qu’il est avéré que si vous passez plus de cinq ans à un poste, vous ne faites plus rien là-bas, vous créez la routine, vous fabriquez des réseaux d’escroqueries et vous ne donnez plus ce que le commandement attend de vous. Et bien plus, donc le gouvernement ne prend plus rien auprès de vous. » Et d’ajouter : « Il faut évitezrue vous tombiez dans la routine. Il faut aussi vous protéger, les mouvements des personnels, ça permet de protéger les personnels. »

En perspective, il sera mis en avant les problématiques rencontrées actuellement sur le terrain : une brigade de gendarmerie qui jouxte un commissariat de police, L’assistance a suivi avec attention la communication du commandant de la gendarmerie nationale qui a informé les stagiaires de la prochaine évolution des choses, « Nous les gendarmes, nous avons la vocation d’être à la campagne ; beaucoup plus nous allons davantage occuper la campagne à partir de maintenant et laisser les commissariats de police occuper les villes. Alors vous devez vous préparer à cela. C’est pourquoi vous ne devez pas prendre en mal les mutations qui vous arrivent », a précisé Paul-Victor Moigny.

En définitive, cette visite a donné l’occasion au commandement, près de deux heures environ, de se plonger au cœur des concepts des enseignements reçus par les stagiaires lors de leur exercice de synthèse spécialement faite pour pouvoir jauger leurs aptitudes au commandement, voir s’ils peuvent commander une section. Le scénario se définissait comme suit : une section devait s’emparer de deux points, deux maisons isolées que l’ennemi avaient occupées en souplesse. Autant d’éléments et de notions qui seront demain à la base de leurs performances sur le terrain. En effet, dans la pratique, ils doivent être en mesure de commander, aptes à commander une section. « Le but est de faire de telle sorte qu’ils se l’approprient parce que dans un futur proche c’est ce qu’ils vivront dans les unités, surtout que la gendarmerie fait partie des composantes de la Défense opérationnelle du territoire », a dit en substance le commandant de l’école de la gendarmerie nationale, le colonel Roger Ibata-Yombi.

Signalons que dans le cadre du plan de formation, cette année, il avait été prévu un stage des officiers. C’est un cours spécial qui dure deux ans. Ces stagiaires ont déjà passé une année au centre de formation militaire de Makola pour la formation de chef de groupe, ensuite ils ont parfait leur formation dans plusieurs corps, notamment la gendarmerie, à l’académie militaire Marien-Ngouabi et l’école supérieure de la police, aujourd’hui à Kouala-Kouala, pour qu’à la fin des deux ans, ils obtiennent un diplôme de chef de section. À l’issue de ce diplôme, si les résultats sont bons, ils pourront bénéficier d’un cours d’application.

Guillaume Ondzé