L'Algérie et l'Afrique du Sud se sont investies dans la diversification de sources d’exportations pour l'Algérie, le mix énergétique pour l'Afrique du Sud. L'Algérie détient l'une des plus vastes réserves de gaz de schiste au monde (environ vingt milliards de mètres cubes de ressources récupérables), et l'Afrique du Sud onze milliards de mètres cubes équivalents aux huitièmes plus larges réserves du monde, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
D’autres pays, la Libye, le Maroc, l’Egypte, la Tunisie, le Soudan et le Botswana possèdent des réserves importantes de gaz de schiste, mais les échanges sont aux balbutiemments. Aujourd’hui, l’industrie énergétique continentale connaît une mutation avec, chaque année, une amélioration de son offre pétrolière et gazière qui rime avec une demande croissante. Les énergies renouvelables, quant à elles, prennent progressivement de l’importance dans le mix énergétique de nombreux pays africains.
Or, la question du gaz de schiste en Afrique n’est que très peu évoquée. Cependant, les besoins existent. Ceci est attesté par les géologues, qui notent de grandes réserves de gaz de schiste dans le continent. Ce qui pourrait servir de base à la refonte du système énergétique africain. C'est donc un marché (gaz du schiste sur le continent) convoité par les acteurs de l’industrie occidentale.
A en croire les spécialistes, la consommation du gaz de schiste limite le réchauffement climatique, grâce à sa faible émission de CO2 , par rapport au charbon. Selon des prévisions de l’Agence américaine d’informations sur l’énergie, la production du combustible passera de quarante-deux milliards de pieds cubes par jour, en 2015, à cent soixante-huit milliards de pieds cubes de gaz par jour, en 2040. Le gaz de schiste comptera pour 30% de la production mondiale de gaz.
Au deuxième semestre de 2017, l'Afrique du Sud a enregistré cinq demandes de permis d’exploration. Mais, la Haute cour de justice d’Afrique du Sud a prononcé une décision annulant la législation relative à la fracturation hydraulique. Ce qui met fin aux ambitions du gouvernement de produire prochainement du gaz de schiste. Combatif, le gouvernement sud-africain compte relancer le débat.