G20 en Chine : les pays riches appellent à combattre le protectionnismeMardi 6 Septembre 2016 - 14:00 Le 11e sommet du groupe des 20 économies majeures de la planète s’est tenu du 4 au 5 septembre à Hangzhou dans l’est de la Chine. A l’issue des travaux, les dirigeants du groupe ont appelé à combattre la montée du protectionnisme de manière à ce que les bénéfices de la mondialisation profitent à tous. Les Etats concernés ont « réaffirmé leur opposition à toute forme de protectionnisme en matière de commerce et d’investissement », selon un communiqué final. Les dirigeants des vingt principales puissances économiques du globe voulaient, par cette disposition, s’adresser avant tout aux pays membres de cet espace, qui n’ont jamais adopté autant de nouvelles mesures pour restreindre les échanges qu’en 2016, alors que la progression du commerce mondial stagne sous 3 % annuels. Dans une déclaration finale, les pays riches se sont engagés à ce que « la croissance économique réponde aux besoins de tous, qu’elle soit bénéfique à tous les pays et à chacun, en particulier les femmes, jeunes et catégories défavorisées, en créant davantage d’emplois de qualité, en réduisant les inégalités et en éradiquant la pauvreté pour que nul ne soit laissé pour compte ». Dans cette même optique, la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a dit que le G20, qui représente 85 % de la richesse mondiale doit par tous les moyens combattre « les attaques populistes » contre la mondialisation en communiquant davantage sur « les fruits du libre-échange ». La mondialisation doit apporter des bénéfices pour tous et pas seulement pour quelques-uns », a-t-elle insisté. Pour sa part, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a estimé que « l’isolement, la construction des murs ou le renfermement sur nous-mêmes ne créent ni opportunités, ni croissances, ni bénéfices pour la classe moyenne ». Ces appels à combattre le protectionnisme sont lancés au moment où les pays du G20 doivent répondre à la défiance grandissante de leurs citoyens et à la poussée de mouvements farouchement protectionnistes. C’est le cas en Allemagne, en France, voire aux Etats-Unis où l’on s’oppose à l’accord de libre-échange (TTIP) négocié entre Washington et l’UE. En ce qui concerne la Chine, même si la déclaration finale n’a pas fait mention du fait que le pays est la cible de sanctions antidumping par l’UE et les États-Unis, qui l’accusent d’inonder le monde de sa colossale offre excédentaire, le texte a néanmoins évoqué « les effets négatifs sur le commerce et les travailleurs » des surcapacités industrielles chinoises. Il a également dénoncé les « subventions et aides des États » provoquant des « distorsions » du marché. Le sommet de Hangzhou était aussi une occasion propice pour se pencher sur le conflit syrien. A ce sujet, la Russie et les Etats-Unis ont reconnu l’échec de leurs négociations sur un accord de coopération en Syrie, même si le président russe, Vladimir Poutine, a évoqué un « certain rapprochement des positions » entre les deux pays. En somme, le sommet s’est achevé sur un consensus étendu portant sur divers sujets importants. Le président chinois, Xi Jinping, s’est d’ailleurs félicité de ce que le communiqué final ait clarifié la direction du développement, les objectifs et les mesures de la coopération du G20. « Le Consensus de Hangzhou a été atteint sur la facilitation de la croissance économique mondiale par des mesures à long terme, globales, ouvertes, innovantes et inclusives », a-t-il déclaré dans son discours de clôture.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |