France/Europe : le Front national accélère les négociations pour constituer un groupe au Parlement européen

Vendredi 13 Juin 2014 - 11:47

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Selon le site internet EurActiv, le réseau des médias européens, le parti de Marine Le Pen pourrait conclure un accord avec le parti eurosceptique polonais et le parti lituanien Ordre et justice

Le Front national (FN) accélère les négociations afin de constituer le groupe de sept pays obligatoires pour la première session plénière du Parlement européen à Strasbourg. Il a déjà le soutien de quatre partis d’extrême droite : le Parti pour la liberté, du Néerlandais Geert Wilders ; le Parti de la liberté autrichien  ; la Ligue du Nord italienne ; et le Vlaams Belang Flamand (Belgique). Il pourrait, selon EurActiv, conclure des accords avec le parti eurosceptique polonais et le parti lituanien Ordre et justice.

Les derniers propos jugés antisémites de  Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du FN, à l’égard du chanteur Patrick Bruel, pourraient compliquer la tâche à sa fille, Marine, numéro 1 du parti, qui les a désapprouvés en les qualifiant de « faute politique ».

L’image antisémite du FN lui a fait perdre des partenaires

Le Parti populaire danois (DPP) a pris ses distances ainsi que les Vrais Finlandais, qui ont annoncé leur intention de quitter le groupe. Alliés naturels du FN avec qui ils siègent au sein du parti Alliance européenne pour la liberté, les « démocrates » suédois ont, eux aussi, quitté le navire.

Du coup, le FN cherche ses deux partenaires manquants dans l’est de l’Europe. Le chef du parti eurosceptique polonais KNP confirme être en discussion pour une alliance potentielle avec « l’ensemble des partis au sein du Parlement européen qui ne sont pas encore affiliés à un groupe ». Ce qui est le cas du FN. Le parti lituanien Ordre et Justice pourrait adhérer au groupe du FN.

L’alliance cohérente des partis eurosceptiques reste difficile

Les partis eurosceptiques européens affichent leur volonté d’agir au niveau européen. Mais si le leader extrémiste néerlandais, Geert Wilders, et le FN partagent, avec d’autres, une vision commune, le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni et le Parti populaire danois ont rejeté l’offre d’intégrer leur groupe au Parlement européen. En effet, bien qu’ils se multiplient, les partis eurosceptiques ont une histoire et des causes très différentes et s’ils sont plus nombreux à siéger au Parlement européen, une alliance cohérente est peu probable, estiment les politologues.

Noël Ndong