France : la nomination de Hulot saluée par les négociateurs sur le climat

Jeudi 18 Mai 2017 - 20:15

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A Bonn, dans les couloirs des négociations climatiques, l'arrivée au gouvernement français de Nicolas Hulot, l'écologiste le plus célèbre de France, a été saluée jeudi comme une "bouffée d'oxygène", même si son nom restait peu connu.

Après avoir dit non à trois présidents français de gauche et de droite - Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande - l'ancien animateur d'une émission télévisée sur l'environnement s'est finalement jeté dans le bain avec le nouveau président français, le centriste Emmanuel Macron.

"Il a une réputation plutôt francophone", reconnaît un négociateur européen sur l'accord climatique de Paris à propos du nouveau ministre, 62 ans, peu connu à l'étranger mais très populaire dans son pays.

L'écologiste, ancien animateur de télévision, à l'allure décontractée et au caractère secret, est devenu au fil du temps "le porte-parole de la société civile", selon un de ses proches. Donné possible candidat à l'élection présidentielle, Nicolas Hulot était crédité de 10% des voix dans les sondages avant de renoncer en juin 2016.

En 2007, il avait hésité - déjà - à se présenter à la présidentielle avant d'imposer un "Pacte écologique" aux candidats. En 2011, il s'était présenté à la primaire écologiste, mais avait été battu. Pendant la campagne présidentielle de 2017, l'électron libre, qui revendique son indépendance comme son "plus grand trésor", n'avait soutenu aucun candidat, estimant que son rôle était "plutôt de faire avancer des idées".

A Bonn, un négociateur européen pense de l'ancien "envoyé spécial pour la planète" de l'ex-président Hollande qu'il doit s'asseoir sur la crédibilité de son action en France pour réussir. Pour le négociateur malien Seyni Nafo, sa nomination "est une bouffée d'oxygène". 

Dans son nouvel habit, le ministre de la Transition écologique et solidaire est notamment attendu sur les orientations énergétiques de son pays - le sort du nucléaire, les énergies fossiles et renouvelables, la rénovation énergétique.

L'ex-animateur télé assume "le dialogue avec le monde économique" et le besoin d'avoir "les moyens de se battre" tout en prônant plus clairement, depuis l'accident de Fukushima, une sortie progressive de l'atome.

 

 

 

AFP

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